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La corruption, cet obstacle majeur au développement de tout pays, est connue pour saper la confiance des citoyens envers les gouvernants, limiter l’efficacité des politiques publiques et empêcher l’émergence socioéconomique. Au Togo, la lutte contre ce phénomène s’est intensifiée au fil des années grâce à divers instruments et des initiatives, les unes toutes aussi importantes que les autres.

Tout commence par le cadre législatif et institutionnel. Dans la lutte contre le fléau de la corruption, le Togo renforce constamment ses instruments juridiques. Une loi sur la transparence financière instaurée impose des obligations de déclaration de patrimoine aux hauts fonctionnaires et élus, renforçant ainsi la transparence dans la gestion publique.

Comment ne pas citer la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia). Créée pour assurer la prévention et la répression, la Haplucia mène des enquêtes, sensibilise le public sur les dangers de la corruption.

Les cours et les tribunaux, des juridictions spécialisées, jouent un rôle crucial dans le traitement des affaires de corruption, offrant un cadre juridique solide pour la sanction des contrevenants. La bataille est également menée par la Cour des comptes qui audite les finances de l’État et publie des rapports pour évaluer la gestion des ressources publiques.

Une forte sensibilisation

C’est la preuve que l’accent est beaucoup plus mis sur la prévention. Au cours de l’année 2022, par exemple, les séances de sensibilisation ont touché plus de la moitié de la population adulte, portant sur les dangers de la corruption et sur les mécanismes disponibles pour la signaler. Que ce soit dans les écoles, les marchés, les lieux de travail, les centres de loisirs, les espaces publics…, des campagnes médiatiques et des séances de discussion avec les communautés sont menées selon les temps et les besoins.

La même année, précisément en octobre, le pays s’est doté d’une stratégie de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. C’est un plan en phase avec les standards internationaux, comme voulu par les conventions. Il court de 2023 à 2027.

La stratégie en question repose sur 3 axes : le renforcement du cadre juridique et institutionnel ; la mobilisation de toutes les couches de la population ; les actions de renforcement de l’intégrité et de la transparence au sein de l’administration publique.

Les classements

Transparency International est une Ong qui évalue chaque année la perception de la corruption dans 180 pays de la planète. En 2021, elle a crédité le Togo d’un score de 30 sur 100 (+1 par rapport à 2019 et 2020). C’est synonyme d’un léger progrès.

Des numéros verts gratuits existent pour tout lanceur d’alerte ou dénonciateur ou alors victime de corruption. Une politique de tolérance zéro est donc constatable au niveau du gouvernement dans son plan de lutte par le biais des mesures coercitives ou éducatives.

Le Togo dispose d’une base de plus en plus solide pour lutter contre la corruption grâce aux instruments législatifs, aux institutions et aux partenariats. À ces efforts, le pays est en train de rajouter le renforcement des capacités, une meilleure allocation des ressources et une mobilisation accrue de la société civile, une gouvernance plus transparente pour une prospérité durable et un pays paisible.

Omar

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