
Pour une meilleure application des principes d’équité et d’égalité pour tous, le gouvernement a jugé nécessaire de veiller à ce que les processus de planification, de programmation et de budgétisation, de mise en œuvre, ainsi que de suivi-évaluation des programmes et projets des ministères et institutions publiques soient mieux envisagés et menés de manière à assurer l’intégration effective du genre. Pour ce faire, il élabore un Document Budgétaire Sensible au Genre (DBSG).
Il s’agit de la prise en compte des besoins et aspirations différenciées des hommes et des femmes dans les politiques, programmes et projets de développement, moteur de développement durable.
Ainsi, en lien avec l’Axe 3 : « moderniser le pays et renforcer ses structures » de la Feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025, le Programme de Modernisation de l’Administration Publique pour la Délivrance des Services (PMADS) a été initié avec l’appui de la Banque mondiale et a pour objectif global, d’améliorer l’efficacité des services publics afin d’accompagner la croissance économique et de répondre aux besoins sociaux des populations.

Au ministère de l’économie et des finances, on indique que ce programme répond ainsi, aux défis de la transformation et de la modernisation de la gouvernance administrative à travers deux axes stratégiques : le renforcement des ressources humaines et des structures publiques, visant à optimiser les performances des institutions étatiques et ; l’amélioration de l’efficience de la gestion des dépenses publiques avec pour objectif de renforcer l’efficience de la gestion de dépenses publiques, avec l’objectif sous-jacent d’assurer une prestation efficace, efficiente et économique des services publics.
Pour améliorer le manuel d’élaboration du DBSG, mis en essaie depuis l’année dernière (2024), les principaux acteurs concernés par le sujet examinent le document depuis quelques jours. Il s’agit de revoir le canevas et de valider le manuel d’élaboration du DBSG, référence sur la conception et les pratiques d’étiquetage des dépenses en fonction du genre dont le canevas sera annexé à la lettre de cadrage. « L’atelier vise plus spécifiquement à : Présenter le projet du manuel d’élaboration du Document du Budget Sensible au Genre (DBSG) et le faire examiner par les différentes parties prenantes ; Réviser le canevas en vue de son amélioration ; Procéder à l’approbation du manuel par validation », fait-on savoir.

Entamée en 2021 et mise en œuvre en 2022, la budgétisation sensible au genre se veut pérenne et traduit la vision pragmatique de SEM Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, d’accorder une place de choix au genre dans tous les projets et politiques de développement. Pour l’exercice 2024, le Gouvernement a élargi le champ des entités étatiques concernées par la planification et la budgétisation sensibles au genre. D’une (1) institution et de huit (8) ministères en 2023, le nombre des entités impliquées dans l’élaboration du Document budgétaire sensible au genre (DBSG) est passé à quinze (15) en 2024.
L’extension de ce processus répond davantage aux besoins de la construction de l’identité sociale des femmes et des hommes, de la lutte contre les stéréotypes liés au sexe, de la protection de l’intégrité et de la dignité des femmes ainsi que de leur autonomisation sur tous les plans. Aussi, la lettre de cadrage budgétaire préconise la prise en compte dans le DPBEP 2024-20264 des dépenses prévues pour le genre. Cet effort d’allocation budgétaire consenti par le ministère de l’économie et des finances devra se poursuivre au niveau sectoriel. Dans le budget genre 2024, la sensibilité du budget de l’Etat en matière d’équité et d’égalité de genre a été examinée à travers la dotation de la cour des comptes (CdC) et les programmes des quatorze (14) ministères. En termes de poids budgétaire, les dépenses sensibles au genre dans le budget 2024 pour la CdC et les quatorze (14) ministères couvrent environ 0,04% du budget général, soit environ 30,5 milliards FCFA.
En 2025, le nombre des entités appelées à élaborer le DBSG est passé à neuf (09) institutions et trente (30) ministères. Les prévisions des dépenses globales genre en 2025 sont estimées dans les mêmes proportion que 2024 (30,53 milliards FCFA), variant de 37,65% à 0,01% selon les structures.

Les autorités affirment qu’actuellement, le Togo dispose d’un noyau d’experts en BSG pour appuyer le processus d’élaboration du DBSG. De plus, chaque département ministériel et institution de la République bénéficie d’une ligne budgétaire pour la réalisation des activités en lien avec le genre. Le nombre des premiers responsables ainsi que l’ensemble du personnel des structures publiques sensibles au genre ne cessent d’être grandissants. Cet acquis conforte l’esprit de la prise en compte de l’approche genre. Aussi, tous les ministères s’efforcent d’avoir, au niveau de leurs différents services centraux et déconcentrés, des points focaux genre pour appuyer la cellule focale genre dans sa mission.
Koudjoukabalo (In LE MEDIUM n°639 du 11 au 17 Février 2025)
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