Le Royaume du Maroc, avec en tête commémore le 49^ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, qui consacre la récupération du Sahara marocain et l’affermissement de l’attachement de sa population à la mère-patrie. Dans Son Discours de circonstance, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le glorifie a, dans le prolongement de Son adresse devant le Parlement en octobre dernier, souligné les avancées enregistrées mais aussi les défis à relever dans des domaines comme la défense de l’intégrité territoriale du Royaume. Le Souverain a, dans la foulée, annoncé un nouveau tournant dans la gestion des affaires de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (Mre), une sorte de « re-engineering Royal », avec pour finalité de les rapprocher de la mère-patrie.

Le mercredi 06 novembre dernier, le Souverain marocain s’est exprimé à l’occasion du 49^ème anniversaire de la Marche Verte. Un Discours Royal qui, tout en s’inscrivant dans le prolongement de Son adresse devant les parlementaires en octobre dernier, s’articule autour de trois axes principaux, à savoir : les formes et liens des ‘’fils marocains du Sahara’’ aux symboles sacrés de la Nation ; l’attachement de ces derniers à la Cause nationale ; et enfin, l’implication, reconnue précieuse, des Mre pour le développement social et économique du Royaume.

D’entée, le Souverain a fait remarquer que le « Maroc s’emploie avec succès à consacrer l’évidence d’une réalité tangible et d’une vérité irrévocable, fondées sur le socle du bon droit, de la légitimité et de l’engagement responsable ». Ainsi, souligne-t-Il, « cet état de choses légitime et naturel » est confronté malheureusement à une configuration « déconnectée du monde réel en ce sens qu’elle se nourrit des mythes du passé et s’accroche désespérément à des thèses périmées », qui pour réclamer la tenue d’un référendum en dépit de l’abandon de cette alternative par les Nations-Unies du fait de son inapplicabilité, qui pour instrumentaliser l’affaire du Sahara, ceci en convoitise d’une ouverture sur l’Atlantique, ou pour servir simplement des intérêts partisans et égoïstes.

A tous ceux-là, SM le Roi rappelle que le Maroc ne peut aller contre « son unité nationale et de son intégrité territoriale », et appelle ainsi les Nations-Unies à « prendre leurs responsabilités en mettant en évidence la grande différence entre deux paradigmes : celui qu’incarne le Maroc dans son Sahara, réaliste et légitime, et celui qui repose sur une vision sclérosée, coupée du monde réel et de ses évolutions ».

Dans ce nouvel élan qui impose une dynamique novatrice, le Souverain, tout en saluant « le patriotisme des Marocains résidant à l’étranger et leur engagement à défendre les symboles sacrés de la Nation et à contribuer au développement de leur pays », appelle au renforcement du « lien entre cette frange de la population et la mère-patrie », objet de la « nouvelle transformation dans le mode de gestion des affaires de la communauté marocaine à l’étranger ». Il s’agit là d’une restructuration de sorte à « prévenir le chevauchement de leurs attributions respectives et l’éparpillement des intervenants et afin d’assurer leur adaptation aux nouveaux besoins de cette communauté ».

A ce propos, de Hautes Instructions sont données au gouvernement afin de coordonner cette restructuration dans un ‘’cadre institutionnel’’ articulé autour de deux piliers essentiels, à savoir : le Conseil de la Communauté marocaine à l’Étranger (Ccme), et la ‘’Fondation Mohammedia des Marocains résidant à l’étranger’’.

Si la première entité est une institution constitutionnelle autonome, qui se veut d’assumer pleinement son rôle de « cadre de réflexion et de force de proposition et refléter la représentativité des différentes composantes de cette communauté », le second pilier est une sorte d’instance, une fois mise en place, sera le ‘’bras opérationnel de la politique publique en la matière’’, une sorte de cadre « d’élaboration et de mise en œuvre de la Stratégie nationale dédiée aux Marocains résidant à l’étranger ». Elle devra permettre également de gérer au mieux le du « Mécanisme national de mobilisation des compétences des Marocains résidant à l’étranger », avec pour ambition « d’ouvrir la voie aux compétences et aux expertises marocaines installées à l’étranger et d’accompagner les porteurs d’initiatives et de projets ».

Au rang des défis auxquels sera confronté cette nouvelle instance, le Souverain note « la simplification et la numérisation des procédures administratives et judiciaires à l’intention de Nos fils établis à l’étranger » afin, d’abord, donner une forte impulsion à « l’encadrement linguistique, culturel et religieux des membres de la communauté, toutes générations confondues », et ensuite, offrir de nouvelles perspectives aux membres de cette Communauté « désireux d’investir dans leur pays ».

Le Souverain a, avant de conclure Son propos, les uns et les autres au patriotisme et à la vigilance afin de renforcer les acquis quant à la consolidation de la marocanité du Sahara, et la poursuite de la dynamique de développement à l’œuvre, notamment dans les Provinces du Sud du Royaume. « (…) Il faut veiller à ce que les fruits du progrès et du développement profitent aux citoyens de toutes les régions du pays, du Rif au Sahara, de l’Oriental à l’Océan, en passant par les zones montagneuses, les plaines et les oasis », a insisté SM le Roi.

MC

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