La 79ème session des Nations unies réunit, depuis le dimanche 22 septembre dernier, à New York, aux Etats-Unis, les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier, avec au menu plusieurs activités. Le mardi 24 septembre dernier, a eu lieu l’ouverture du Débat général, activité phare, qui permet aux dirigeants du monde de s’exprimer sur divers sujets.
Cet exercice de haut niveau a eu pour thème : « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».
En présence de ses homologues africains, américain, français, allemand, turc, bien d’autres encore, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a eu l’occasion de se prononcer, au second jour de ce riche partage d’expériences. Occasion pour le leader togolais d’exprimer son inquiétude face aux nouveaux défis mondiaux, et de proposer des pistes de solutions fondées sur sa propre conviction pour un monde radieux mais aussi pour son continent qui « joue pleinement son rôle dans le concert des Nations ».
D’abord, parlant de sa conviction, le président togolais est fort rassuré « qu’un autre chemin est possible », parlant, en effet, d’une nouvelle démarche dans laquelle « la coopération internationale se revitalise en se faisant plus inclusive et plus respectueuse ». « Ma vision, souligne-t-il, est celle d’une Afrique qui prend pleinement son rôle de partenaire stratégique dans la construction de nouvelles règles de régulation planétaire ».
Trois observations pour une issue certaine
Pour matérialiser cette vision du président togolais, trois importantes observations sont à prendre en compte, notamment sur son pays le Togo, ensuite sur le continent africain, et enfin sur la coopération internationale.
Primo, il convient de noter que le premier aspect prend en compte l’espoir que nourrit le Président togolais pour son pays et sa détermination à œuvrer à un développement inclusif et durable et à la construction d’un Etat fort.
Selon lui, « le Togo, regarde vers l’avenir avec espoir et détermination. Au Togo, nous travaillons à un développement qui doit être durable mais aussi équitable et inclusif ». Pour ce faire, insiste-t-il, « nous savons qu’il nous faut bâtir un Etat fort, visionnaire et protecteur. Nous le faisons en tant que nation parce que c’est notre responsabilité envers les générations actuelles et futures ».
Pour y parvenir, cela nécessite un gros investissement dans plusieurs secteurs, notamment dans le système éducatif, sanitaire, la réduction de la fracture numérique et la promotion de la transition écologique et de l’équité-genre.
Pour ce qui est du second volet de son observation, qui concerne l’Afrique, le Chef de l’Etat s’est montré optimiste au regard des innombrables atouts humains, économique et naturel, qui peut positivement transformer le continent en un prochain moteur de la croissance mondiale.
A ce sujet, Faure Gnassingbé précise : « (…) regarder vers l’avenir aujourd’hui, c’est regarder vers l’Afrique, notre continent n’est plus seulement une région en développement. C’est tout simplement le prochain moteur de la croissance mondiale ». Ainsi, la mise en valeur optimale de ces ressources de façon durable, donc au profit des générations futures, doit se faire dans une synergie d’action entre les Etats africains.
Tout en notant que la réponse à ces défis suppose aussi une coopération multilatéral efficace, le Président Faure met ainsi à l’évidence la nécessité d’un engagement collectif face aux menaces globales de l’heure, notamment le changement climatique, la crise alimentaire, l’immigration, la paix et la sécurité.
Pour ce qui est de sa dernière observation, le leader togolais s’est appesanti, notamment sur les stratégies de lutte contre les menaces sécuritaires dans la sous-région ouest africaine. Il a, de ce fait, préconisé un mécanisme innovant alliant dialogue inclusif, réformes sécuritaires et projets de développement socio-économique.
« Nous faisons face aux menaces persistantes du terrorisme. Ce défi sécuritaire ne peut plus être le fardeau des seuls Africains en Afrique de l’Ouest. La réponse repose sur une combinaison de dialogue inclusif, de réformes sécuritaires et d’initiatives de développement économique pour éradiquer les causes profondes de la violence. Seule la coopération multilatérale est nécessaire pour faire face à cette menace collective » a-t-il souligné.
Dans un élan d’éclaireur, Faure Gnassingbé propose de réinventer un modèle de multilatéralisme dans lequel les Etats africains méritent une meilleure attention, dans la mesure où on ne peut penser à une coopération internationale renforcée sans un nouveau modèle de partenariat qui soit plus équitable et plus respectueux des Etats du continent africain.
JPB
E-mail : maciteinfo@gmail.com; bawela1@gmail.com
Pour vos annonces, (publi)reportages, etc., joignez-nous au (00228)91515309/79872224 www.macite.tg, L’information, la bonne !