L’armée malienne a décidé de renforcer ses positions le long de la frontière avec l’Algérie. « Une décision prise, lundi soir, à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement de transition », a confié une source proche gouvernementale.
Ce déploiement accru des forces maliennes, déjà stationnées face à l’Algérie, survient alors que les relations entre Alger et Bamako sont au bord de la rupture. Le Mali accuse, en effet, l’armée algérienne d’avoir abattu l’un de ses drones à l’intérieur de son territoire.

Le mardi déjà, Alger avait annoncé l’interdiction de « tout survol de son territoire par des avions et aéronefs en provenance ou à destination du Mali ». En réponse, le gouvernement de transition à Bamako a immédiatement adopté une mesure similaire.
Pour prévenir une confrontation armée, la Russie s’efforce de jouer les médiateurs entre les deux nations.
Dans ce climat de tensions extrêmes, des manifestants, tassés devant l’ambassade d’Algérie à Bamako, ont protesté contre ce qu’ils qualifient d’ingérences algériennes dans les affaires internes du Mali.

En signe de solidarité avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, membres de la Confédération des États du Sahel, ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger pour consultations.
(Avec MSN)
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