Le Togo et les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) évaluent, à Lomé le projet d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers entre les deux parties. Cette initiative, concrétisée depuis juillet dernier, se veut de faciliter les échanges commerciaux dans la zone de ces quatre pays, notamment le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Togo.

Du 24 au 27 septembre prochain, les experts des douanes des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) et du Togo vont évaluer le projet d’interconnexion des systèmes informatiques des douanes de ces quatre pays. Cette session, qui intervient quatre mois après la réunion préparatoire de Niamey (22 et 23 juillet 2024), permet aux deux parties de franchir une nouvelle étape dans leur coopération douanière, avec la mise en place d’un système d’interconnexion des systèmes douaniers.

Durant trois jours, les experts des douanes de ces pays ainsi que les acteurs intervenant sur la chaîne logistique, vont, au cours des travaux, faire l’état des lieux des engagements pris lors de la réunion préparatoire de Niamey dont la finalité était de garantir la libre circulation des personnes, des biens et des services entre leurs Etats.

Il sera également question, lors des travaux, de faire le suivi de la mise en œuvre de l’interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières entre les quatre pays, échanger sur les statistiques du transit, et définir enfin de nouveaux paramètres de sécurisation des marchandises en transit en renforçant le système électronique de suivi de ces marchandises.

En ouvrant les travaux de cette rencontre, le Commissaire général de l’Office togolais des recettes (Otr), Dr Philippe Kokou Tchodié, a, au nom du ministre de l’Economie et des finances, insisté sur l’importance d’une telle initiative, qui est une application des instruments de l’Organisation mondiale des douanes (Omd) et de l’accord sur la facilitation des échanges.

« L’interconnexion des systèmes douaniers de l’Aes et du Togo, formalisée lors de la réunion de Niamey en juin 2024, vise à faciliter les échanges d’informations et à sécuriser les opérations de transit douanier entre nos États », a-t-il indiqué. Selon lui, « dans le contexte actuel marqué par les menaces sécuritaires, il est plus que jamais nécessaire de prendre toutes les dispositions idoines permettant de sécuriser la chaîne logistique tout au long des différents corridors et entre nos États ».

Les premiers responsables des douanes du Burkina Faso, du Niger et du Mali, respectivement le Général adjoint Zougba, Abou Oubandawaki et Amadou Konaté, ont, pour leur part, salué la mise en œuvre de ce projet, qui aura des avantages certains pour la région.

Si le Général adjoint des douanes du Burkina Faso estime que ce projet se veut « d’explorer des solutions pour améliorer la gestion électronique des marchandises en transit », en ce qu’il réduit « les délais d’attente aux frontières et les coûts de transit », le Directeur général des douanes du Niger, Abou Oubandawaki, a lui tenu à saluer « l’accompagnement des plus hautes autorités de la République togolaise et de la Confédération de l’Aes sans lesquelles, cette rencontre sur les questions clés relatives à l’édification de notre confédération et de notre partenariat stratégique avec le Togo n’aurait pas vu le jour ».

Notons qu’en optant pour l’interconnexion de leurs systèmes informatiques des administrations douanières, les quatre pays ont donné leur quitus pour la systématisation des échanges d’informations relatives aux opérations de transits et autres régimes douaniers ; la facilitation, le suivi et la réconciliation des données commerciales entre les parties ; mais aussi la création d’un système de transfert des documents d’accompagnement pour les opérations de transit et des régimes douaniers.

JPB

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