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Présent à New York dans le cadre de la 79è session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part, hier 23 septembre, aux travaux du Sommet de l’Avenir, au siège des Nations unies.

A cette rencontre de haut niveau, qui a réuni les leaders du monde entier, le Président Faure Gnassingbé a eu l’occasion, à la tribune des Nations Unies, de s’exprimer sur les défis cruciaux mondiaux, tels que la gouvernance mondiale face aux récents chocs internationaux notamment sanitaire, économique et sécuritaire.

Faure Gnassingbé a saisi l’occasion pour mettre en en exergue la problématique des différentes crises, leurs causes et les pistes de solutions. Il a également proposé, face à des crises systémiques et complexes, qu’on trouver des « réponses globales et collectives face à des défis notamment alimentaires, sécuritaires ou écologique actuels ».  

Dans les lignes qui suivents, l’intégralité de l’allocution du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé…

Une vue de la délégation togolaise…

« (…) Il y a une décennie, quand l’institution qui nous accueille a été créée, le monde sortait du second conflit mondial et l’avenir était résolument perçu comme positif. Aujourd’hui, les crises complexes que connaît notre planète nous oblige à repenser notre modèle de développement et de coopération internationale.

Si nous restons passifs, ces crises et ces modèles pourraient entraîner notre planète vers un futur sombre. Saisissons donc l’opportunité qui nous est donnée ici de changer de cap. Ma première affirmation est qu’à des crises systémiques, il faut des réponses globales. D’une part, les défis alimentaires, sécuritaires ou écologistes, écologiques actuels dépassent ce que chaque pays est capable de gérer efficacement à lui seul et d’autre part, le caractère enchevêtré de ces crises complexes en fait des crises asymétriques.

En effet, elle impacte parfois rapidement et durement des régions du monde, parfois peu concernées par leur cause. C’est pourquoi je redis ici ma conviction profonde face à ces menaces globales il y a d’un avenir meilleur que pour les générations actuelles et futures, que dans l’action collective et coordonnée de nos Etats. Et cette action collective doit se mener à l’intérieur de cadres politiques mondiaux rénovés.

Car le multilatéralisme lui-même doit être repensé. La gouvernance de nos institutions mondiales est à de nombreux égards obsolète et nos discussions, comme nos engagements multilatéraux ont montré leurs limites pour trouver des solutions réellement efficaces. Un nouveau modèle de coopération internationale est venu à ce stade. Permettez-moi de dire quelques mots de l’Afrique. Pour regarder l’avenir, il faut regarder vers l’Afrique.

L’Afrique va continuer à abriter la plus grande partie de la jeunesse mondiale. C’est là qu’il a le potentiel de développement de marché le plus fort, notamment les nouveaux marchés du futur. Il y a l’économie verte ou bleue. C’est aussi là que nous devons expérimenter de nouveaux modèles de partenariats multipartites pour le développement et notamment avec le secteur privé.

 Ils sont décisifs pour que nos actions aujourd’hui ait un impact positif et durable. En Afrique comme ailleurs, je pense que l’Etat doit jouer un rôle central de coordination. Pourquoi ? D’abord parce que l’Etat, le seul garant de l’intérêt de la population toute entière et aussi parce qu’il est le seul à jouer un rôle visionnaire et protecteur pour les générations actuelles et futures.

Au Togo, nous efforçons de bâtir un Etat fort. Nous voyons cet Etat au centre de toute solution d’aide au développement et humanitaire, en collaboration avec le secteur privé et la société civile. Je constate que malgré les efforts de ces dernières années, l’aide internationale reste trop souvent déconnectée tant des besoins que des capacités des populations qui en bénéficient. C’est pourquoi il faut renforcer le rôle des Etats africains dans l’aide au développement comme partenaire réellement stratégique et équitable.

La relocalisation des efforts de développement est essentielle et doit être plus profonde. Elle doit être financière, mais aussi politique. Enfin, il faut davantage de respect et de. Sur la scène internationale, pour que les solutions multilatérales soient véritablement inclusives. Elles doivent rester. Elles doivent respecter la dignité et l’égalité de représentation de nos peuples. Nous ne pouvons construire un avenir meilleur que si toutes les voix sont entendues et respectées.

 C’est aussi cela ne laisser personne de côté. Excellences, Mesdames et Messieurs, Mon pays est prêt à jouer pleinement son rôle dans ce vaste effort collectif pour façonner un avenir meilleur. Nous croyons que c’est en travaillant ensemble, dans un esprit de solidarité et de respect mutuel que nous parviendrons à relever les défis de notre époque et à offrir à nos enfants un monde plus juste, plus prospère et plus durable.

Je vous remercie de votre attention. »

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