
A l’initiative de l’Académie du Royaume du Maroc et de la Saison Bleue, 26 pays côtiers du continent africain se sont réunis, les 16 et 17 novembre 2023, à Tanger au Maroc, dans le cadre de la première édition du Blue Africa Summit. Placées sous le Haut patronage du Souverain du Royaume du Maroc, ces assises qui se tiennent pour la première fois sur le continent africain, ont eu le mérite de salué la pertinence de « l’engagement océanique fort » de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. A l’issue de deux jours de travaux, les participants ont rendu public leurs conclusions dites ‘’Déclaration de Tanger’’.
Les 16 et 17 novembre dernier, des leaders politiques, des représentants de la communauté scientifique, de la société civile de la jeunesse africaine de 26 pays côtiers mais aussi les voisins de la Méditerranée, de l’Atlantique et Indien, se sont réunis à Tanger, au Maroc, dans le cadre de la première édition du Blue Africa Summit. Cette rencontre de haut niveau a, à l’issue des travaux, rendue public une Déclaration qui salue ‘’l’engagement océanique fort’’ du Souverain marocain qui, d’ailleurs a été déjà démontré lors du Discours Royal le 06 novembre dernier, à l’occasion du 48è anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, notamment « …une Coalition de pays solidaires ».

En effet, la Déclaration de Tanger note que « l’Océan représente aujourd’hui de menaces que d’opportunités, avec une population qui approchera deux milliards d’habitants d’ici 2050 et près du double à la fin de ce siècle, dont près de deux tiers vivront à moins soixante kilomètres d’un littoral », et que « l’Afrique constitue à ce titre le continent qui mérite un traitement particulier ».
Dans cette optique, les participants ont reconnu que le désenclavement des pays du Sahel et de l’Afrique intérieure, ne pourra se réaliser qu’à travers une ambitieuse vision océanique, telle suggérée par le Souverain marocain dans son Discours royal du 06 novembre dernier.
Notant que cette reconnaissance de l’océanité africaine passe évidemment par le « développement d’infrastructures côtières, portuaires, de flottes de pêche et de commerce qui permettront aux Etats et aux populations de disposer du bénéfice de leurs propres ressources commerciales, halieutiques, marines, génétiques et énergétiques », les participants encouragent « les financements durables et innovants, le développement de start-up et de petites et moyennes entreprises ».
Ils ont également attiré « l’attention sur la situation des littoraux les plus fragiles, des petits états insulaires, archipels ou des îles du continent africains et des populations qui les composent, directement menacés par l’urbanisation massive, l’érosion, l’artificialisation et la salinisation des sol, les phénomènes extrêmes dus au changement climatique et à l’élévation préoccupante du niveau de la mer sur les trente mille kilomètres du littoral africain ».

A ce sujet, les participants, tout en appelant les autorités nationales et locales du continent africain à opter pour le développement des « plans et stratégies de développement durable de leurs littoraux et zones exclusives économiques, à soutenir la création de plans d’espace maritime à l’échelle nationale et internationale pour développer une économie bleue durable et à promouvoir, sans occulter le pan de la protection de ces espaces et de leur précieuse biodiversité à hauteur de 30% d’ici 2030 », recommandent, notamment aux Etats de la façade atlantique africaine de « rejoindre l’initiative du Maroc d’une coalition de pays solidaires ».
Les participants à ce sommet, ont également recommandé aux « entrepreneurs maritimes de développer des modèles économiques durables prenant en compte le bien-être des populations côtières, tout en invitant les Etats à encourager les initiatives, comme celle de la Grande Muraille Bleue ou les corridors maritimes croisant l’expertise scientifique, l’engagement des citoyens et le développement aux fins de la protection de l’Océan, bien commun ».
Sur un autre plan, les participants ont noté la nécessité de réunir tous les acteurs concernés autour d’un mécanisme permanent, servant de plate-forme de dialogue et d’incubateur d’initiatives concrètes pour renforcer, notamment le partenariat stratégique Afrique-Europe, tel que réitéré récemment par le Souverain. Ils ont également lancé un appel aux pays du continent et les partenaires internationaux, en vue de la reconnaissant du leadership de l’Union des Comores en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, à rejoindre le Panel Africain de Chefs d’Etat pour le développement d’une économie bleue régénératrice, créé lors du Africa Climate Summit.

Notons que les participants, en plus d’avoir insisté sur l’impératif de porter la voix de la gent féminine, émettent le souhait de voir la voix du continent africain se faire plus audible au plan international lors des prochains rendez-vous océaniques mais aussi sur des sujets de l’heure tels que la production de plastique, l’interdiction des subventions à la pêche illégale ou à la surpêche et l’exploitation des grands fonds marins, etc.
La Déclaration de Tanger, pour finir, note que sollicite et invite « l’Académie du Royaume du Maroc et la Saison Bleue de bien vouloir organiser, en novembre 2024 à Tanger, une seconde édition du Blue Africa Summit », ceci afin de « construire un véritable leadership africain sur l’Océan et à porter la contribution du continent à la Conférence Océan des nations unies (UNOC 3) », prévue en juin 2025 à Nice en France.
MC
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