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Selon le rapport annuel de la dette publique au 31 décembre 2024 publié par le ministère de l’économie et des finances, elle se chiffre à 4 217,73 milliards de FCFA, soit 69,16% du PIB.

Dette intérieure, dette extérieure

Il est indiqué que le stock de la dette intérieure se chiffre à 2 432,56 milliards de FCFA (39,91% du PIB) à fin décembre 2024, soit une diminution de 1,01% par rapport à son niveau à fin 2023 imputable à la hausse de la mobilisation des titres publics. Sur la période de 2022 à 2024, la mobilisation des titres publics est passée de 445,20 milliards de FCFA en 2020 à 486,77 milliards de FCFA en 2024. Il faut noter que les bons du Trésor infra annuel se chiffrent à 163,362 milliards de FCFA.

Quant à l’encours de la dette extérieure à fin 2024, il se chiffre à 1 785,17 milliards de FCFA (29,27% du PIB) contre 1 431,68 milliards de FCFA (25,74% du PIB) en 2023. Cette variation est la résultante des tirages pour 2411,20 milliards de FCFA, des remboursements pour 113,28 milliards de FCFA, des autres ajustements antérieurs (30,40 milliards de FCFA) et des fluctuations de taux de change (25,16 milliards de FCFA).

Selon le rapport, la dette extérieure à fin décembre 2024 représente 42,3 % du portefeuille de la dette publique. L’encours de la dette extérieure est composé de 63,17% des engagements envers les créanciers multilatéraux, 31,81% envers les commerciaux et de 5,03% envers les bilatéraux. L’encours de la dette extérieure est composé de 24% de dettes libellées en FCFA et de 46% de dette en Euro, soit 70,77% de dette non fluctuante et 29,23% de dette exposée aux fluctuations de taux de change.  » La dette bilatérale représente une part relativement faible, soit 5,03% du portefeuille de la dette extérieure « , fait-on savoir.

Les principaux créanciers bilatéraux du Togo sont l’Agence Française de Développement (36,99%) et du Fonds d’Abu Dhabi (27,48%) suivis du Fonds Koweitien (17,81%) suivi de Fonds Saoudien et la Belgique. La dette multilatérale se chiffre à 1 127,66 milliards de FCFA et représente le principal type de créancier extérieur, soit 63,17% du portefeuille de la dette extérieure. Les engagements du Gouvernement togolais représentent 42,90% du portefeuille de la dette extérieure pour l’IDA, le contre 22,33% pour le FMI et 15,88% pour la BOAD.

La dette commerciale, quant à elle, s’élève à 567,79 milliards de FCFA et occupe la deuxième place du portefeuille de la dette extérieure par type de créancier après les multilatéraux, soit 31,81%. L’Eximbank Chine (36,46%) est le principal créancier, suivi respectivement de CARGILL FINANCIAL (17,33%), de la Société Générale (10,96%) et de Bank of Tokyo-MUFG (10,83%) puis de l’Eximbank Inde (7,7%) pour cette catégorie de dette. Le Togo a également fait recours aux crédits à l’exportation.

Maturité résiduelle courte de la dette intérieure.

Le profil d’amortissement de la dette montre que le portefeuille de la dette est exposé à un risque de refinancement compte tenu de la maturité résiduelle relativement courte des emprunts de la dette intérieure.

Le coût du portefeuille de la dette, analysé à travers le taux d’intérêt implicite, ressort à 4,14 % à fin décembre 2024 contre 3,79 % à fin décembre 2023. « Cette hausse du taux d’intérêt implicite s’explique par le renchérissement des taux sur le marché des titres et la mobilisation des prêts commerciaux. La dette intérieure, dominée par les titres publics, coûte en moyenne 5,73% contre 2,12% pour la dette extérieure », explique-t-on au ministère de l’économie et des finances. Il est relevé que la réduction du coût de la dette dépendra de la capacité de l’Etat à mobiliser les ressources concessionnelles sur le long terme. La charge d’intérêt représente 2,76 % du PIB. Elle est de 2,14 % du PIB pour la dette intérieure contre 0,62% du PIB pour la dette extérieure.

La maturité moyenne de l’ensemble du portefeuille ressort à 6,67 ans à fin décembre 2024 contre 6,45 ans à fin décembre 2023. Cette hausse est due aux décaissements auprès des créanciers multilatéraux, au cours de l’année 2024. Cet indicateur est influencé négativement par la dette intérieure ayant une maturité moyenne de 4,02 ans en 2024 contre 4,88 ans en 2023. La maturité moyenne de la dette extérieure, quant à elle, ressort à 10,28 ans tiré par des prêts de maturité de 50 ans contractés auprès de la Banque Mondiale.

« La part de la dette qui arrive à échéance au 31 décembre 2025 représente17,10% de l’ensemble du portefeuille de la dette, soit 11,85% du PIB. La part de la dette intérieure qui arrive à échéance au 31 décembre 2025 est de 21,83% contre 10,69% pour la dette extérieure », peut-on lire dans le rapport.

Aussi, l’encours de la dette dont le taux est révisé au 31 décembre 2025 représente 18,71% contre 12,54% de la dette totale à fin décembre 2024. « Cette dette qui arrive à échéance sur la période doit toutefois être refinancée à de nouvelles conditions financières du marché, ce qui expose le portefeuille à un risque de taux d’intérêt. C’est le cas notamment de 21,83% de la dette intérieure à fin 2024 », précise-t-on.

KOUDJOUKABALO (In LE MEDIUM n°650 du 29 Avril au 05 Mai 2025)

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