Le Royaume du Maroc confirme son avance, en matière de développement, sur le reste du continent. En effet, hier jeudi 24 avril, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a lancé un important projet d’investissement et de modernisation du réseau ferroviaire du Maroc. Il s’agit de l’extension de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech, d’une longueur d’environ 430 kilomètres. Ce projet s’inscrit dans une vision stratégique de modernisation de la flotte nationale, mais aussi du développement du réseaux de transport du Royaume inscrit désormais parmi les plus développés du continent et tourné vers l’avenir

La gare ferroviaire de Rabat-Agdal a servi de cadre au lancement, hier jeudi 24 avril, des travaux de réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech. Une matérialisation de la Vision éclairée du Souverain marocain, qui n’a de cesse œuvrer pour le développement du réseau ferré national, vu comme un important levier du système de transport durable, inclusif et tourné vers l’avenir.

Ce projet ambitieux, qui s’étend sur période de dix ans, place le Maroc au rang des pays africains les plus moderne en matière de transport. Il nécessite une enveloppe de 53 milliards de dirhams, environ 3.294 milliards de FCFA (hors matériel roulant), sur un programme élogieux d’un investissement global de 96 milliards de dirhams.

Ledit projet prend en compte l’acquisition de 168 nouveaux trains devant renforcer la flotte de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), et accompagner les perspectives de croissance du trafic voyageurs à l’horizon 2030. A terme, ce projet va assurer le développement du réseau ferré de transport en reliant trois grandes agglomération, notamment Rabat, Casablanca et Marrakech, tout en desservant les aéroports de Rabat et Casablanca. 

Un projet à fort impact

La réalisation de l’extension de la LGV Kénitra-Marrakech, en plus de permettre la libération de capacités sur le réseau classique, qui en est issu, va assurer le développement d’un important service de Trains métropolitains de proximité (TMP) couvrant une partie des besoins en transport en commun pour les habitants de trois grandes villes que sont Rabat, Casablanca et Marrakech. Véritable réponse aux enjeux de la mobilité urbaine au sein de ces trois aires métropolitaines, ce nouveau service de TMP présente plusieurs atouts au niveau de la ponctualité, la qualité du service et la durabilité. 

Avec ce projet ambitieux, conçue pour une vitesse de 350 Km/h, le gain en temps, estimé à quelque 2 heures, est assez élogieux. Pour preuve, désormais les temps de parcours seront de 1h entre Tanger et Rabat, 1h40 entre Tanger et Casablanca et de 2h40 entre Tanger et Marrakech. Le trajet Rabat à l’Aéroport International Mohammed V de Casablanca, et le nouveau stade de Benslimane, sera effectué en 35 minutes.

Le projet a également pris en compte un service à grande vitesse entre Fès et Marrakech, avec un temps de parcours de 3h40, avec une double jonction : une première étape sur la ligne classique de Fès jusqu’au nord de Kénitra, puis une seconde sur la nouvelle ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech.

Sur un autre plan, ce projet permettra également l’émergence d’un écosystème ferroviaire industriel. Avec un taux d’intégration locale supérieur à 40 pc, ledit programme témoigne d’un fort engagement envers l’entreprise et les compétences marocaines, et aura inévitablement un impact positif sur l’économie nationale, avec en toile de fond la réduction des coûts de transport et de développement durable.

Renforcement de la flotte matériel à voyageurs

Dans le même élan du lancement de la réalisation de ce projet de LGV Kénitra-Marrakech, il faut noter un programme conjoint inédit, portant sur l’acquisition de 168 nouveaux trains, ceci dans l’optique de renforcer et rajeunir l’ensemble de la flotte matériel à voyageurs du Royaume.

Au total, un investissement de 29 milliards de DH a été nécessaire pour ce programme d’acquisition permettra de réaliser les gains de performances opérationnelles, de renforcer les services régionaux, et de répondre à l’augmentation du trafic attendu à l’horizon 2030. Ce programme porte sur l’acquisition de 18 trains à grande vitesse pour les projets d’extension, 40 trains pour les services de lignes, 60 trains navettes rapides (TNR) et 50 pour le réseau de transport en commun au niveau des trois grandes agglomérations.

Notons que la réalisation de ce projet a été rendu possible grâce à l’expertise d’entreprises internationales de renom. On peut citer dans ce sens, le français Alstom pour le matériel roulant pour la Grande Vitesse, l’Espagnol CAF pour les trains inter-city (200 Km/h) ou encore le Sud-coréen Hyundai Rotem pour les trains métropolitains de proximité, avec des conditions de financement préférentielles.

MC

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