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Le conflit au Sahara, autrefois une confrontation entre le Royaume du Maroc et une insurrection séparatiste de l’époque de la guerre froide, resurgit comme un front volatile dans la rivalité entre grandes puissances. Ce conflit pose désormais un défi direct aux intérêts de sécurité américains. L’un des acteurs majeurs dans ce conflit, le Polisario, une organisation paramilitaire formée en Algérie en 1973, se présente comme un mouvement d’autodétermination ou mieux une milice déstabilisatrice. Au rang de ses faits d’armes, de la contrebande d’armes l’endoctrinement des jeunes Marocains et Sahraouis, et s’aligne même sur les agendas stratégiques de ‘Iran, de la Russie et de la Chine.

Le Sahara, un territoire peu peuplé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, est contesté depuis le retrait de l’Espagne en 1975. Le Royaume du Maroc, invoquant des liens historiques et juridiques, en administre la majeure partie et a d’ailleurs fait des investissements massifs notamment dans les infrastructures, l’éducation et la gouvernance dans la région.

Le Front Polisario, qui prétend lutter pour l’autodétermination dans la région, porte cependant un héritage de déstabilisation. Soutenu par l’Algérie notamment, armé par l’ex président libyen Mouammar Kadhafi et soutenu par Cuba, le front a été conçu pour affaiblir le Royaume du Maroc, pro-occidental, et faire ainsi avancer les intérêts du bloc de l’Est en Afrique du Nord.

Face à ce climat délétère, le Maroc, allier majeur des Etats-Unis en dehors de l’Otan et pivot de la stabilité régionale, a le soutien du pays de l’Oncle Sam. En effet, le président américain, Donald Trump, qui a rompu avec la politique américaine de longue date, en reconnaissant officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara, une région administrée par Rabat depuis des lustres. Pour une stabilité à long terme dans la région, les USA devraient passer à l’étape supérieure en désignant le front polisario comme une organisation terroriste étrangère (FTO). Et pour cause, les activités du Front Polisario vont bien au-delà de la norme pour une désignation terroriste.

Au nombre de ses transgressions, l’organisation (1) viole l’accord de cessez-le-feu de 1991 soutenu par les Nations-Unies au Sahara, (2) siphonne l’aide humanitaire pour financer son infrastructure militante, (3) collabore avec des organisations terroristes étrangères comme le Hezbollah et le Parti des travailleurs Kurde (PKK), (4) reçoit des drones du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran par le biais de transferts facilité par le régime algérien, et (5) fait de la contrebande d’armes aux insurrections djihadistes qui menacent les forces américaines à travers le Sahel.

A ce titre, en désignant le Polisario comme une organisation terroriste étrangère (FTO), serait plus que paralyser un réseau mandataire. Cela va renforcer non seulement la position des États-Unis dans la compétition entre grandes puissances, mais également va démontrer l’engagement de Washington envers ses alliés et servirait d’avertissement aux ennemis de l’Amérique.

Dans le même temps, le Sahel s’amincit, et du fait de la présence des mercenaires de Wagner, des armes iraniennes et l’empiètement stratégique chinois contribuent à l’instabilité croissante de la région. Dans ce contexte, le Royaume du Maroc constitue à n’en point douter, le dernier rempart fiable contre cet effondrement. Mais la capacité du Polisario à opérer en toute impunité, et l’inaction de Washington, affaiblit ce rempart et envoie un mauvais signal dans une région où la force seule façonne les résultats.

Fort heureusement, Washington reprend les cartes en mains, et prend conscience de l’importance du Sahara. Des voix s’élèvent d’ailleurs pour dénoncer la menace que représente le Polisario. C’est le cas du membre du Congrès américain, Joe Wilson qui promet une législation pour dénoncer la menace du Polisario. Le Secrétaire d’Etat Marco Rubio a lui approuvé le Plan d’autonomie du Maroc comme la seule voie crédible vers la paix durable dans cette région.

C’est dire que la désignation du Polisario comme une FTO est une prochaine étape légale et stratégiquement judicieuse pour faire face à cette situation urgente. Cela va non seulement renforcer l’alliance américano-marocaine, mais aussi dégrader un nœud clé de l’architecture d’influence de certains pays comme l’Iran.

MC

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