
Ce 3 avril, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso rencontrent, à Moscou, leur homologue Sergueï Lavrov. Rien de nouveau, sinon la volonté de voir l’Alliance des États du Sahel parler d’une voix commune.
Que des membres des gouvernements malien, burkinabè ou nigérien se rendent à Moscou, en rang dispersé, dans les couloirs moscovites du pouvoir russe n’est plus de nature à surprendre. Depuis les putschs respectifs des trois pays sahéliens, les rues exhibent des drapeaux blanc, bleu, rouge et les discours diplomatiques vantent une nation qui n’aurait jamais colonisé quelque pays que ce soit… « en Afrique », doit-on certainement comprendre.
La fin de ce mois de mars a réservé une information officielle qui, elle, dévoile une nouvelle dimension dans la coopération entre Moscou et cette partie de l’Afrique subsaharienne.

À l’invitation du familier ministre russe des Affaires étrangères, les homologues malien, burkinabè et nigérien de Sergueï Lavrov séjourneront à Moscou, les 3 et 4 avril, « en vue de prendre part à la première session des consultations AES-Russie ».
L’annonce de la nouvelle, par le ministère des Affaires étrangères d’un Mali qui assure la présidence de l’Alliance des États du Sahel, démontre la volonté de la confédération de s’architecturer davantage, à la source de nationalismes internationalistes pansahéliens.
Consultations inédites
Selon les termes évasifs du communiqué, la rencontre des quatre ministres « constitue une étape importante dans l’établissement des relations de coopération et de partenariat stratégique […] dans les domaines d’intérêt commun entre l’AES et la Russie ».
Tout en évoquant la volonté floue mais commune « des chefs d’État de la confédération AES et de la Fédération de Russie d’étendre leur partenariat et leur dialogue politique à l’échelle confédérale », le discours officiel cite des agendas plus précis dans les domaines du « développement » et de la « défense ».
L’intégration sahélienne ira-t-elle jusqu’à la fusion, avec un chef d’État commun à l’AES ? Pour l’heure, les carrières individuelles des « présidents » ne semblent pas esquisser un sillon commun.

Plus de quatre ans et demi après le coup d’État d’août 2020 et juste un an après la Déclaration du 31 mars qui exigeait le retour à l’ordre constitutionnel, aucune date n’est programmée pour des élections maliennes.
Au Niger, le général Abdourahamane Tiani vient d’être investi pour cinq ans renouvelables.
Au Burkina Faso, ce 1er avril, le capitaine Ibrahim Traoré mettait « haut et fort » le point sur le « i » du système électoral : « Nous ne sommes pas dans une démocratie. »
MSN
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