
Alors que l’on n’attend que l’avis de la Cour suprême pour tourner définitivement la page du double scrutin du 29 avril, qui a vu la victoire écrasante du parti au pouvoir, Union pour la République (Unir), des voix s’élèvent pour dénoncer des irrégularités constatées le jour du vote dans certains bureaux de vote. Ce jeudi 16 mai, le parti Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi) a animé une conférence de presse, à son siège à Lomé, au cours de laquelle les dirigeants dudit parti sont, d’abord revenus sur les irrégularités constatées dans la préfecture de Cinkassé, avant d’alerter l’opinion sur les « représailles contre les jeunes » proches du parti du Prof Aimé Gogué.
En effet, dans une déclaration liminaire, le parti Addi souligne que « des assaillants en cagoules convoyés du Ghana dans un véhicule 4×4 noire banalisé, le jour même du vote », ont procédé à des bourrages d’urnes « à ciel ouvert ». Il a fallu que les jeunes se mobilisent pour défendre leur droit au vote, souligne Dr François Kampatib, 1er Conseiller spécial du président du parti Addi, pour déclencher des « échauffourées avec des gros bras cagoulés ». Ces altercations ont occasionné la casse du véhicule 4×4 ayant servi au convoyage de ces éléments, et non un véhicule de la gendarmerie comme on tente de leur dire, note le Conseiller du président Addi.

Ainsi dans la suite de ces événements malheureux, « hier mercredi 15 mai 2024, aux environs de «3 hures du matin, les populations du village de Samomoni, dans le canton de Biankouri, préfecture de Cinkassé, ont été réveillées par un groupe de gendarmes qui sont rentrés dans les maisons, ont tabassé femmes, hommes et enfants, et ont arrêté des jeunes gens. Dans leur course poursuite, les gendarmes togolais ont traversé la frontière et ont arrêté d’autres jeunes en territoire ghanéen. La population du village ghanéen a opposé une résistance à l’assaut des gendarmes togolais, a réussi à arracher une arme et les menottes », souligne le communiqué liminaire. Bilan de ces échauffourées, cinq arrestations, côtés togolais, et sept du côté ghanéen, une arme et les menottes, saisi par les jeunes et gardés chez le chef de Widana, village côté ghanéen.
Mais dans la foulée des négociations, le matériel saisi (arme et menottes) a été restitué, et les sept jeunes Ghanéens ont été libérés. Par contre, les cinq (05) jeunes Togolais du village de Samomoni, notamment les nommés Madguinan et son fils Kabirou, Namong Naldjoum, Bilbié Bondjal, et Bilbilé, sont en garde à vue à la gendarmerie de Cinkassé, note le communiqué.
Selon Addi, « à l’heure actuelle, le mobile de cette répression reste imprécis », le préfet de Cinkassé qui aurait allégué que les « gendarmes recherchaient des jeunes qui auraient cassé le pare-brise d’un véhicule de la gendarmerie le jour du vote à Samomoni », alors que pour le CB (Commandant de brigade « ces jeunes sont arrêtés parce qu’ils auraient exercé de la violence sur les gendarmes et en auraient blessé un ». Mais, « il se trouve que la résistance contre les gendarmes s’est organisée au Ghana et non dans le village de Samomoni où l’opération a commencé », retorque le parti Addi.
Dans cette atmosphère pesante, le parti Addi « dénonce l’injustice flagrante dont font preuve les autorités dans le traitement de cette affaire » dans laquelle il y a « la pratique de deux poids deux mesures ».

Tout en notant que « ces la population qui a défendu son droit au vote qui est la cible des représailles », le parti Addi « tire sur la sonnette d’alarme pour que cesse ces exactions », et demande « la libération immédiate et sans conditions des jeunes Togolais arrêtés sans raison valable ». Le parti Addi « exige des Forces de l’ordre, de défense et de sécurité une impartialité absolue dans le traitement du dossier, une grande retenue, et a cessation de toute forme d’intimidation et de violence envers les populations de la préfecture de Cinkassé qui aspire, elle aussi, au changement ».
Notons que Addi dit se réserver le droit de porter cette affaire devant les tribunaux pour que justice soit rendue.
JPB
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