Chaque 10 octobre, le monde commémore la Journée internationale de la santé mentale. Pour marquer l’édition 2023 de cette commémoration, l’Association ‘’Link and Hope’’, en collaboration avec l’association ‘’Les Amis de Saints Jean de Dieu’’, ont organisé, avec le soutien de Handicap International (Hi), une conférence de presse, le 10 octobre à la Maison des Jeunes d’Amandahomé, à Lomé.

« La santé mentale est un droit humain universel », tel est le thème de l’édition 2023 de la journée mondiale de la santé mentale. A défaut d’une activité officielle proprement dite, l’Association ‘’Link  and Hope’’, en collaboration avec l’association ‘’Les Amis de Saint Jean de Dieu’’, soutenue par Handicap internationale (Hi), a organisée une rencontre de presse pour tirer l’attention de l’opinion sur la question de la santé mentale, et faire un plaidoyer à l’endroit, notamment du gouvernement, afin d’une meilleure considération de la question de la santé mentale dans toutes les politiques publiques.

Selon les spécialistes, la santé mentale est un état de bien-être mental permettant d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser tout notre potentiel, de bien apprendre, de bien travailler, mais aussi de contribuer à la vie en communauté.

De facto, le trouble mental est un « état de santé qui se définit par des changements qui affectent la pensée, l’humeur ou le comportement d’une personne, ce qui perturbe son fonctionnement et lui entraine de la détresse ». Et pour se prémunir de cet état de fait, les psychologues préconisent de « prendre le temps de bien manger, de dormir suffisamment, de faire du sport, ceci tous les jours ».

Pour la présidente de l’association ’’Link and Hope’’, Happy Houedakpor, « la situation des personnes vivants avec le handicap mental ne cesse de se dégradée. De plus en plus de leurs droits sont bafoués par les communautés ». Elle dénonce la stigmatisation de ces personnes affectées et pourtant, ces dernières « n’ont pas choisi d’être malade », a-t-elle soutenu.

Au rang des fléaux à l’origine de ces problèmes de santé mentale, la présidente  de l’association ‘’Les Amis de Saint jean de Dieu’’, Mme Fankéba Wapondi, pointe du doigt la dépression, essentiellement, qui provient de divers facteurs, notamment la pression familiale, la pression au boulot, la déception amoureuse, des situations de la vie, en générale.

Selon les chiffres de l’Oms, le monde compte presque 300 millions de personnes déprimées et touche toutes les franges de la population.

Dans ce sens, Mme Fankéba Wapondi « appelle tout un chacun de nous à veiller à notre santé mentale, à lutter contre la dépression, mais aussi à consulter, au moins une fois par an, un médecin ou psychologue ». Elle invite l’Etat et ses partenaires « à mettre en place des programmes de soutiens aux profits des personnes déjà affectées, mais aussi un personnel soignant adéquat afin d’apporter une assistance efficace à ces personnes en situation ».

« Je sais que les gouvernants font déjà beaucoup, mais nous leur demandons de faire davantage encore, en mettant en place une subvention des médicaments pour les personnes souffrant de handicap mental. Certains de nos membres qui étaient sous traitement qui, par faut de moyens, ne se sont pas procurés les médicaments pour la suite du traitement, ont fait des rechutes et finissent dans les rues, abandonnés », a-t-elle plaidé.

Parlant de droits des personnes souffrant du handicap mental, on peut citer le droit au logement, le droit à la dignité, le droit  à la non-discrimination, le droit aux soins de santé abordables, le droit à la citoyenneté, etc.

Notons que les personnes qui se retrouvent dans la rue, errant dans la nature, peuvent encore recouvrer leur santé. « On peut encore les sauver. Il y a des traitements adéquats », martèle Mme Fankéba.

Pour rappel, ‘’Link and Hope’’ est une association à but non lucratif, œuvrant pour le bien-être mental. Elle regroupe 95% de personnes ayant connu la maladie et 5% de sympathisants, et  organise des campagnes de sensibilisation des populations, afin de faire découvrir cet univers de reconversion, grâce aux travaux manuels et aux échanges sans pression et discrimination.

JPB

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