
Le 1er juin dernier, Ousmane Sonko a été condamné à deux (02) ans de prison ferme pour corruption de la Jeunesse. Il était auparavant poursuivi pour viols et menaces de mort sur la plaignante Adji Sarr, avant que les faits ne soient requalifiés par le juge.

Alioune Ndao, ancien Procureur spécial de la Cour de Répression de l’enrichissement Illicite (CREI) et fondateur du Parti pour la justice, la démocratie et le développement (PJ2D) Ande Doxal Deug, se dit surpris. Interrogé par JeuneAfrique, il a jugé que le juge devait acquitter le leader de Pastef.
« Il y a un doute manifeste qui aurait dû bénéficier à Ousmane Sonko », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que l’infraction retenue, à savoir la corruption de la jeunesse, « ne tient pas la route ».
« Le juge aurait fondé l’infraction sur l’existence de rapports sexuels répétés, or cela relève uniquement des déclarations de la victime, car aucune expertise médicale n’a confirmé l’existence des rapports sexuels. J’ai été surpris comme tout le monde de voir que les juges ont abandonné le terrain du viol pour atterrir sur le proxénétisme », a expliqué Alioune Ndao.

L’ancien procureur spécial de CREI a également parlé de l’indépendance de la justice sénégalaise, que beaucoup jugent comme un vrai problème.
Pour lui, c’est le système qui force les magistrats à avoir les mains liés. « On a beau vouloir être indépendants, le système actuel dont profite le régime ne permet pas un magistrat de l’être. C’est le principal frein de la justice », a-t-il assuré.
SeneNews
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