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Plus de 41 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre souffrent de l’insécurité alimentaire et de malnutrition sévère. Pour cette région dont la grande majorité des populations sont agricoles, les leaders ouest-africains ont décidé de prendre leur destin en mains, en investissant dans l’engrais pour enrichir les terres cultivables.

A Lomé, du 30 au 31 mai 2023, des dirigeants de l’Afrique de l’Ouest et de la CEDEAO, soutenu par des experts de la Banque mondiale, se sont réuni autour de la problématique de la sécurité alimentaire, dans un contexte actuel de crise mondiale. Ces leaders ont affiché à Lomé leur détermination à influer sur les différents leviers en vue de parvenir à une transformation du secteur agricole, qui passe par un meilleur accès à la nourriture pour les populations les plus vulnérables, malgré une inflation établie à deux chiffres des prix de la plupart des denrées alimentaires de base.

Un contexte mondial non favorable

Les multiples crises, notamment la pandémie au Covid19, les effets pervers de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et la montée des prix des engrais qui influent sur les performances agricoles, le changement climatique sans oublier le manque de mécanisme adéquats se soutien au secteur agricole, sont, entre autres, facteurs à l’origine de l’insécurité alimentaire.

Ce climat défavorisant est accentué par la problématique d’accès aux intrants agricoles mais aussi la pauvreté des sols qui impactent négativement sur les rendements.

C’est dans ce contexte de cycle sans issue, alors que le secteur agricole emploie plus des deux tiers de force vitale des pays, que les leaders ouest-africains ont décidé de changer la donne en pensant à de nouvelles stratégies, notamment une dynamique sous régionale inclusive.

Une lueur d’espoir

Dans ce contexte de paupérisation des populations dans leur grande majorité, briser ce cycle infernal reste une priorité pour les dirigeants de la sous-région. C’est dans cette optique que la rencontre de Lomé constitue, à n’en point douter, le socle de la transformation agricole en Afrique de l’Ouest, et partant de l’économie ouest-africaine.

 Pour y parvenir, il faut un certains de préalables, notamment l’amélioration de l’accès aux engrais de qualité et à des prix accessibles, mais aussi un financement adéquat en vue de la mise à disposition de ces engrais à temps réel, et l’amélioration des infrastructures (stockage et transports), sans oublier le cadre réglementaire devant faciliter la circulation et la disponibilité de ces engrais.

A ce titre, la présence à Lomé mais aussi l’engagement avéré des décideurs, notamment politiques, industriels et financiers, mais aussi associatifs, qui ont d’une seule voix tracé la feuille de route en vue d’une transformation agricole dans la sous-région.

Ainsi, dans les prochaines semaines et mois, l’approche régionale devra se mettre en œuvre à travers les actions destinées à capitaliser sur les atouts de la région dont les réserves importantes de phosphates et de gaz nécessaires à la fabrication des engrais. Une coordination des actions est souhaitée afin que les efforts des pays, des partenaires au développement, et du secteur privé ne se dispersent guère.

Et dans cette dynamique novatrice dans laquelle Lomé semble être le port d’attache, l’espoir est permis tant l’engagement et la détermination des dirigeants, acteurs sectoriels notamment privés et les partenaires, ont été au rendez-vous de la table ronde de haut niveau tenue du 30 au 31 mai au Togo. Déjà, il faut noter que le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), doté d’un financement de 766 millions de dollars, se veut d’accroître la productivité agricole grâce à l’adoption de technologies climato-intelligentes, à promouvoir les chaînes de valeur intrarégionales et à développer les capacités de gestion des risques agricoles.

C’est dans ce sens, plus de 7,6 millions d’agriculteurs ont reçu des biens ou des services agricoles et près de 200 000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants vulnérables d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Et pour le compte de ce mois de juin, une cargaison de 34.000 tonnes d’engrais a été mise à la disposition des agriculteurs togolais.

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