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Au Togo, le secteur privé de l’enseignement supérieur représente 20 à 25% de l’ensemble de la population estudiantine. Cette floraison des établissements privés d’enseignement supérieur observée au Togo et partout ailleurs, est sujette à des insuffisances tant qualitative que procédurale. Même si le cahier de charges de ces établissements datant de 2014, calqué sur les textes du CAMES, constitue la base d’un bon contrôle de ces établissements, le constat est amer sur le terrain…

Cette dernière décennie, les effectifs des étudiants togolais n’a cessé de croître exponentiellement. Face à l’incapacité des universités publiques d’engloutir tous ces flux, l’Etat a confié au secteur privé de l’enseignement supérieur, représentant quelques 20 à 25%. De sources concordantes, un grand nombre de diplômes délivrés par ces établissements privés ne sont pas homologués, et sont donc rejetés par les universités publiques occidentales.

Il ressort que la base de contrôle de ces établissements, calquée sur les textes du CAMES, nécessite une réorganisation afin d’adapter les offres de formations en réponse aux exigences et aux normes requises pour garantir la qualité des diplômes qui en découlent.

Face à cette problématique de taille, une réforme initiée par les plus hautes autorités du pays lancée, le 02 mai dernier à Lomé, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Sa Majesté Ihou Watéba, vise à harmoniser les curricula.

Ainsi, dans le cadre de la « Revue de la politique d’orientation et de promotion de la formation professionnelle vers les métiers prioritaires », cette démarche sera réalisée par l’Agence nationale d’Assurance Qualité avec pour objectifs spécifiques « d’encourager un renforcement de la coopération entre le MESR et les établissements privés d’enseignement supérieur de manière que les décisions tiennent compte de l’opinion des acteurs » ; « exhorter le MESR à la mise en place d’un cadre permanent de discussion avec les établissements privés d’enseignement supérieur pour discuter des enjeux auxquels les deux parties sont confrontées, et les moyens d’apporter des solutions satisfaisantes » ; « suggérer la mise en place d’un mécanisme efficace de suivi en matière de financement, de renforcement de capacités, de transfert de connaissance pour répondre à certaines lacunes observées et relevées » ; « suggérer l’harmonisation des syllabus et curricula d’enseignement au niveau de chaque filière et parcours du système LMD (Licence, Master, Doctorat) » ; « suggérer des études approfondies devant aboutir à l’harmonisation des examens pour les matières fondamentales au niveau de chaque filière et parcours du système LMD » ; « suggérer l’officialisation des dispositions d’une nouvelle version du cahier des charges épurées des imprécisions par un décret présidentiel, afin de lui conférer un caractère officiel » , etc.

Notons que cette réforme devra aboutir d’ici trois ans, à une harmoniser les curricula au niveau des parcours Licence des établissements privés d’enseignement supérieur. Désormais, les matières et les durées de formation, entre autres, seront les mêmes que dans les universités publiques, avec un focus sur les diplômes qui deviendront homogènes et valables à l’international comme sur le plan national. 

JPB

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