La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut se réinventer dans l’optique d’une meilleure prise en charge des questions de paix, sécurité et développement humain dans l’espace communautaire. C’est dans cette dynamique que la Commission de la Cedeao a organisé, le 18 juillet dernier à Abuja, au Nigéria, une réunion de haut niveau avec les responsables du Centre africain d’études stratégiques (ACSS).

Face aux menaces régionales émergentes, en particulier la mésinformation, la désinformation et l’insécurité croissante en Afrique de l’Ouest, la Cedeao veut compter sur la coopération bilatérale et le partage d’expériences des entités spécialisées dans les domaines de paix et sécurité.

C’est dans cette optique que le 18 juillet dernier, une réunion de haut niveau a réuni à Abuja, la directrice de l’ACSS, Mme Amanda Dory, et une délégation de la Commission de la CEDEAO, conduite par la Vice-présidente de la Commission, Mme Damtien Tchint-chibidja.

Axée sur l’approfondissement de la coopération bilatérale dans les domaines de la paix, de la sécurité et du leadership stratégique, cette rencontre a permis aux deux parties de souligner l’importance de favoriser des structures de gouvernance résilientes, de renforcer la sécurité humaine et d’améliorer les mécanismes d’alerte précoce afin de prévenir et d’atténuer les conflits dans la région.

Les deux parties ont convenu ainsi de collaborer dans les domaines clés suivants : renforcement des capacités du personnel de la CEDEAO et des États membres, développement du leadership stratégique pour les praticiens de la paix et de la sécurité, partage d’informations et échange de bonnes pratiques, et utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux modèles, y compris l’intelligence artificielle (IA), pour la collecte de données, l’analyse et les prévisions basées sur des scénarios.

Une part belle sera, en effet, faite à la promotion d’initiatives de partage d’expériences, en particulier celles ciblant les anciens élèves de l’ACSS impliqués dans la gouvernance, la paix et la sécurité au sein des institutions de la CEDEAO et de ses États membres.

Tout en réaffirmant l’engagement de l’institution sous régionale à renforcer les capacités de prévision et d’alerte précoce du système d’alerte précoce de la CEDEAO, la vice-présidente Tchintchibidja a souligné que l’initiative devrait contribuer de manière significative à une mise en œuvre plus intégrée et plus efficace de l’architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO.

Notons que l’ACSS a, d’ores et déjà, réitéré son soutien à l’engagement de la Commission en faveur d’une approche cohérente « Une CEDEAO », alignée sur la vision et les priorités stratégiques de la CEDEAO en matière de paix et de sécurité.

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