
La seconde du parlement, le Sénat, a clos, le lundi 30 juin dernier, les travaux de sa première session ordinaire de l’année 2025, le lundi 30 juin 2025, conformément aux dispositions de l’article 12 alinéa 3 de la Constitution de la Ve République. Les travaux dirigés par le président du sénat, Barry Moussa Barqué, en présence d’un émissaire du gouvernement, le ministre Pacôme Adjrouvi, ont permis aux sénateurs de faire un tour d’horizon sur l’actualité nationale mais aussi internationale.
Au menue de cette ultime séance de la première session ordinaire de l’année en cours, le bilan des activités menées au cours des trois derniers mois, mais aussi le compte rendu de la session de droit et de l’ouverture de la première session ordinaire du 3 avril 2025, …
Lors de son discours de clôture, le président du Sénat a, sans langue de bois, surfé sur l’actualité nationale marquée par l’atmosphère tendue avec en toile de fond l’appel à manifestation lancé sur les réseaux sociaux et le mouvement que cela a suscité… Il a fini en lançant un appel aux sénateurs, une sorte de perche. « Il est de notre devoir collectif, en tant que nation, de transformer les cris en dialogue, les fractures en ponts, et les ombres en lumière », a-t-il déclaré.
Voici dans les lignes qui suivent l’intégralité du discours de clôture du président du Sénat, Barry Moussa Barqué :
« (…) C’est avec un profond sentiment de responsabilité que je m’adresse à vous aujourd’hui pour clôturer la première session ordinaire de l’année 2025, une année marquée par l’entrée en fonction officielle de notre chambre, le Sénat. La session inaugurale représentait une étape historique pour notre pays et pour le renforcement de notre démocratie parlementaire.

Au cours de cette session, nous avons posé les premières pierres de l’édifice institutionnel que constitue notre Sénat. Permettez-moi de revenir sur quelques réalisations majeures qui témoignent de notre engagement collectif et de notre détermination à faire du Sénat une institution pleinement opérationnelle et efficace.
Tout d’abord, je tiens à souligner l’adoption, en forme simplifiée, du budget de fonctionnement du Sénat. Ce budget, élaboré avec rigueur et responsabilité par le bureau élu, a été transmis au ministère de l’Économie et des Finances, marquant ainsi une étape essentielle dans la mise en place des moyens nécessaires à notre fonctionnement. Cette démarche témoigne de notre volonté d’agir avec transparence et efficacité dans la gestion des ressources publiques.
En outre, nous avons accueilli avec satisfaction la mise à disposition de nouvelles recrues par le ministère chargé de la Fonction publique. Ces nouveaux collaborateurs, qui incarnent l’avenir administratif du Sénat, bénéficient actuellement d’un stage de professionnalisation sollicité et obtenu auprès de l’Assemblée nationale. Cette initiative, rendue possible grâce à la coopération interinstitutionnelle, permettra à ces agents d’acquérir les compétences nécessaires pour accompagner le Sénat dans ses travaux conformément aux traditions et pratiques des chambres parlementaires.
Par ailleurs, je me réjouis de la constitution de trois groupes parlementaires au sein de notre institution. Cette structuration politique est le reflet de la diversité d’opinions et d’idées qui enrichit nos débats. Elle constitue également un pas important vers le plein exercice des responsabilités législatives qui incombent au Sénat.

Cependant, nous sommes conscients que beaucoup reste à faire pour rendre pleinement fonctionnel le Sénat. Les réflexions sont en cours pour définir les cadres organisationnels et opérationnels qui permettront à notre institution d’assumer pleinement son rôle dans l’architecture institutionnelle de notre pays.
Ces réflexions devront être menées avec diligence et dans un esprit constructif.
Monsieur le ministre,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Cette première session a été marquée par des défis, mais également par des avancées significatives. Je tiens à exprimer ma gratitude à chacun d’entre vous pour votre engagement et votre contribution à la réussite de cette étape fondatrice. Nous avons démontré que, malgré les contraintes inhérentes à une phase de démarrage, il est possible d’avancer avec détermination et pragmatisme.
A ce stade de mon propos, je voudrais exprimer notre profonde admiration à Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, Président du Conseil qui œuvre inlassablement à ma modernisation et au développement durable de notre pays. Sa vision prospective et son engagement sans faille pour un Togo plus uni et plus prospère méritent notre reconnaissance et notre soutien indéfectible.
Je voudrais également remercier nos partenaires institutionnels, en particulier l’Assemblée nationale et le ministère chargé de la Fonction publique, pour leur précieux soutien dans ce processus. Leur collaboration témoigne de la synergie nécessaire entre les différentes institutions pour le bon fonctionnement de notre système démocratique.
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Chers concitoyens,
Mesdames et Messieurs,

En ce jour où les travaux de cette auguste assemblée touchent à leur terme pour cette première session ordinaire de l’année 2025, je me tiens devant vous, non seulement en tant que serviteur de la République, mais aussi en tant qu’humble témoin des tourments et des espoirs qui traversent notre nation.
Le courant des temps, chargé des murmures d’une jeunesse en quête d’écho, souffle sur les plaines numériques de notre époque. Les réseaux sociaux, ces arènes modernes où se croisent les voix et les regards, résonnent aujourd’hui d’appels à la désobéissance civile. Ces appels, porteurs d’une ferveur parfois légitime mais souvent désordonnée, nous rappellent que la paix et la cohésion nationale ne sont jamais des acquis immuables, mais des joyaux exquis qu’il nous appartient de préserver avec soin et vigilance.
Je me tiens ici pour appeler. Appeler à la raison. Appeler à l’unité. Appeler à ce que nous tendions ensemble une main fraternelle à ceux qui s’égarent dans le tumulte de leurs colères et de leurs frustrations. Car, il est de notre devoir collectif, en tant que nation, de transformer les cris en dialogue, les fractures en ponts, et les ombres en lumière.
Honorables Sénateurs,
Chers compatriotes,
C’est ensemble que nous devons redessiner le visage d’une société plus juste, plus inclusive, plus humaine. Que cette session qui s’achève soit le prélude à un renouveau. Durant l’intersession dont le début coïncide avec les élections municipales, que nos prises de paroles et nos activités citoyennes de représentations soient le socle d’une nation réconciliée avec elle-même. Que nos actions soient guidées par la sagesse des anciens et l’ardeur des jeunes.
Ensemble, mes chers amis, faisons le serment solennel de préserver ce trésor qu’est la paix. Ensemble, élevons nos cœurs au-dessus des clameurs pour entendre le chant profond de notre unité. Ensemble, soyons les artisans d’un avenir où la cohésion nationale ne sera pas un rêve lointain, mais une réalité vivante et vibrante.

Monsieur le ministre,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Pour clore mon propos, je vous invite à aborder les prochaines étapes avec la même énergie et le même esprit d’unité qui ont caractérisé nos travaux jusqu’à présent.
Ensemble, nous continuerons à bâtir un Sénat fort, au service des intérêts de notre nation et du bien-être de nos concitoyens.
Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une excellente et profitable intersession, tout en restant disponible et visible pour d’éventuelle session extraordinaire ».
Barry Moussa Barqué,
Président du Sénat
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