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Lomé accueille, depuis hier lundi 12 mai, la première Conférence de l’Union africaine sur la dette. « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette », tel est le thème de cette rencontre internationale, qui mobilise dans la capitale togolaise, des acteurs de premier plan du continent mais aussi et surtout des leaders de la finance africaine.

Du 12 au 154 mai 2025, la capitale togolaise concentre tous les regards du continent et du monde sur l’initiative de Commission de l’Union africaine, en collaboration avec le gouvernement togolais, sur la question de la gestion de la dette publique. L’ambition, selon les organisateurs de ces assises de Lomé, est de repenser durablement la gestion de la dette sur le continent. Mieux, il est question de « redéfinir fondamentalement l’approche africaine de la gestion de la dette publique, à l’heure où le continent fait face à des défis financiers d’une ampleur inédite ».

Une vue de l’assistance… …Le président John Dramani Mahama du Ghana, lors de son adresse.

En effet, le continent africain vit une situation des plus inextricables. La dette extérieure du continent a connu une progression exponentielle, passant de 39 milliards de dollars américains en 1976, à plus de 650 milliards en 2023. Cette situation critique de l’endettement, place de nos jours 25 pays africains dans une situation de « détresse », ou « à haut risque de surendettement ».

Plus inquiétant encore, plus de 30 nations africaines consacrent désormais davantage de leurs ressources au service de leur dette qu’aux dépenses de santé publique, notamment, compromettant du coup le bien-être de leurs populations.

A l’ouverture des travaux, présidés par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, en présence de plusieurs leaders de la sous-région, notamment John Dramani Mahama du Ghana, Hakainde Hichilema de la Zambie (par visioconférence), entre autres, le leader togolais a indiqué que derrière le mot ‘’dette’’, il y a aussi beaucoup de questions politiques, notamment « Comment les nations africaines peuvent-elles financer leur développement, défendre leur souveraineté et préparer leur avenir dans un monde qui change vite, et souvent sans elles ? » ; « Comment restaurer et préserver la viabilité de la dette, sans renoncer à notre ambition collective ? » ; « Comment parler de discipline budgétaire sans parler de justice mondiale ? »… Faure Gnassingbé a insisté sur le fait que « l’Afrique avait (ndlr) a besoin d’une nouvelle doctrine sur la dette ».

Le Président du Conseil a, pour conclure, formuler le « vœu que Lomé soit le point de départ d’un sursaut, et d’un nouvel agenda africain ».

Ainsi, durant don trois jours, les participants (des ministres de l’Economie et des finances, des experts et universitaires) vont échanger sur diverses thématiques, et partager leurs expériences nationales sur cette question épineuse de la dette.

Notons qu’à l’issue des travaux, il est attendue une Déclaration dite de Lomé, qui devrait matérialiser l’adoption d’une position commune africaine quant à la question de la dette publique sur le continent.

JPB

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