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L’opinion nationale et internationale a suivi de bout en bout le procès du meurtre du Col Bitala Madjoulba, retrouvé dans une marre de sang dans son bureau, au petit matin du 04 mai 2020.

Ce procès qui crispé toutes les attentions, du 23 octobre au 7 novembre derniers. Dans le box des accusés, sept militaire, poursuivis pour complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice, et complot contre la sécurité de l’Etat.

De sources proches du dossier, l’audience du jugement s’est bien déroulée et le verdict rendu par la Chambre criminelle du tribunal militaire de Lomé ne souffre d’aucune ambiguïté et ne présente aucune difficulté d’interprétation. 

Le Général de division Félix Abalo Kadangha, ex chef d’Etat général des Forces armées togolaises (Fat) et quatre (04) co-accusés ont été condamnés, et écopent de peines, notamment de réclusion criminelle, allant de 05 à 20 ans. Deux autres accusés dans ce dossier, notamment le Commandant Atèkpe et le Colonel Agbonkou, ont été tout simplement acquittés.

Une première expérience réussie…

Beaucoup n’y croyaient pas dans les capacités de ce tribunal militaire à aller au terme de ce dossier brûlant, tant les mis en cause étaient, comme le diraient certains, de ‘’très gros poissons’’ qui de surcroit étaient des officiers supérieurs de la grande muette.

Mais le professionnalisme dont a fait preuve ce tribunal militaire, le premier du genre dans l’histoire du pays, a été salué par plus d’un togolais.  Bref, le droit a été dit, car tout s’est fait dans les règles de l’art.

Les accusés ont eu le temps et la facilité nécessaire pour préparer leur défense. Ils ont eu notamment l’assistance d’un avocat et le droit d’accès au dossier de la procédure. Sans pression ni influence, ils ont tous donné leur version des faits, ceci dans un procès équitable. Le principe de contradictions a été également de mise.

En dit long les débats contradictoires avec les interventions du conseil des accusés. On les reconnait de par leurs expériences dans ce domaine, et les procès qu’ils ont gagné dans leur vie professionnelle.

Loin de donner de l’eau au moulin des oiseaux de mauvais augures, ce Tribunal militaire n’a pas manqué de mettre l’accent sur le code de la justice militaire au Togo, un code, il faut le dire, est au même titre que la justice civile et administrative.

Même si certains auraient voulu voir un militaire magistrat présider ce tribunal, il faut souligner que c’est en toute ignorance du nouveau Code de la justice militaire au Togo. Car, la présidence des chambres du tribunal militaire relève des prérogatives des magistrats de droit commun.

Au demeurant, ce procès qui s’est déroulé en conformité avec l’article 21 de la Constitution togolaise, montre non seulement la séparation des pouvoir au Togo, mais aussi la détermination l’exécutif togolais à faire appliquer le droit, rien que le droit à toutes les couches socio-professionnelles.

Bref, on ne peut (délibérément) ôter la vie à un Togolais, où qu’il soit, sans être confronter à la rigueur de la loi, quoi qu’on soit officier supérieur, subalterne ou n’importe quel quidam.

Prenez-le comme dit !

La Rédaction

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