
Du 27 au 28 octobre dernier, les acteurs de premier plan du conflit au Sahara étaient réunis à Dakar, au Sénégal, dans le cadre de la Seconde Conférence pour le dialogue et la paix au Sahara. Organisée par le Mouvement des sahraouis pour la paix (Msp), un mouvement politique émergent, cette rencontre a été une occasion pour les participants « de mettre la lumière sur le conflit du Sahara et d’éclaircir l’opinion internationale sur quelques aspects de ce dossier ».
La Seconde Conférence pour le dialogue et la paix au Sahara, organisée par le Mouvement des Sahraouis pour la Paix (Msp), a réuni, du 27 au 28 Octobre 2023 à Dakar, différents acteurs et protagonistes, notamment « les sahraouis qui ne s’identifient pas avec le projet politique du Polisario » et ceux des Provinces du Sud marocaines et les Sahraouis des camps de Tindouf, afin de trouver une solution pacifique du conflit du Sahara.

Les travaux (en présentiels et par visioconférence) présidés par Lhaj Ahmed Barikalla, ont connu la participation d’éminentes personnalités au rang desquelles « Sem Domitien Ndayizeye, ancien Président du Burundi ; Monsieur José Bono Martinez, ancien Ministre de la Défense espagnol ; Monsieur Miguel Ángel Rodriguez Mackay, ancien Ministre des Affaires Étrangères du Pérou; Monsieur Adalberto Carlos Agozino, politologue et Président de l’Institut Argentin des Études Stratégiques ; et Monsieur Juan Fernando Aguilar, ancien Ministre de la Justice espagnol et actuel Eurodéputé du Psoe ».
A l’issue des travaux, un communiqué rassemblant les points de vue des participants mais aussi des recommandations, a été rendu public. Il s’agit essentiellement de : « la création de structures africaines pour soutenir le Mouvement des Sahraouis pour la Paix dans ses activités ; l’implication du mouvement dans le processus de résolution du conflit ; et la reconnaissance par les grandes puissances du Mouvement des Sahraouis pour la Paix comme acteur important dans la résolution de ce conflit ».
Notons que lors des travaux, plusieurs interventions ont été enregistrées. L’ancien Président du Congrès et Ancien Ministre de la Défense du Royaume d’Espagne, M. José Bono, a saisi l’occasion de ce rendez-vous de Dakar pour partager « les conclusions de sa visite aux provinces du sud marocaines en affirmant que ce territoire n’est pas occupé, comme véhiculé par le Polisario, et qu’il n’a guère constaté une quelconque oppression des populations ».

M. José Bono a rappelé, en tant qu’ancien Ministre, que « l’Espagne s’est retirée en 1975 du Sahara en remettant le territoire au Maroc, qualifiant les sahraouis de population dispersée et non pas de peuple constitué ».
Tout en saluant l’initiative marocaine d’autonomie, comme « la solution » à ce conflit, l’ancien Ministre espagnol tire la sonnette d’alarme sur le « projet de création d’un Etat au Sahara », qui constitue, selon lui, « une menace pour la paix et la sécurité de la région ».
Pour l’ancien président burundais, SE. Domitien Ndayizeye, « la question du Sahara est l’une des plus anciennes en Afrique qui nécessite une concertation directe entre les parties et l’adoption d’une approche globale et inclusive ». L’ex chef d’Etat n’a pas manqué d’« attirer l’attention des participants sur l’exploitation et l’instrumentalisation de ce conflit par des parties tierces sur le dos et des vies des Sahraouis ».
Des voies se sont également élevées pour condamner « les agissements du front Polisario et son attitude intransigeante dans ce conflit » qui, selon le politologue argentin Adalberto Carlos Agozino, contribuent à « aggraver la situation humanitaire dans de Tindouf, privent les Sahraouis des camps de regagner la patrie et vivre normale et bénéficier du bien-être qui leur offre leur pays d’origine ».

Et dans la même veine, le politologue argentin a relevé que le Mouvement des sahraouis pour la paix devrait recevoir « recevoir le soutien de la communauté internationale pour pouvoir construire une logique d’ensemble constructive où sont respectés les intérêts et les besoins de tous les Sahraouis et où toutes les parties sont gagnantes ». Il a pour finir « invité la communauté internationale à œuvrer pour la promotion de la paix au Sahara et pour une solution de compromis au conflit ».
MC
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