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Le Togo inscrit une nouvelle page dans l’histoire sociale du continent en devenant le tout premier pays africain à lancer une assurance maladie dédiée aux travailleurs non-salariés. Une avancée majeure, presque révolutionnaire, qui ouvre la voie à une protection plus équitable, plus inclusive et, surtout, plus humaine pour des millions d’acteurs de l’économie informelle.

Dans un pays où l’auto-emploi n’est pas une exception, mais la chose la plus courante, cette innovation marque un pas décisif vers un État plus protecteur et tourné vers l’équité.

Ce dispositif inédit, pensé pour les commerçants, les artisans, les agriculteurs, les transporteurs, les pêcheurs, les producteurs, les micro-entrepreneurs, etc., répond à une réalité longtemps ignorée : la majorité de la population active évolue en dehors du cadre salarial classique et reste donc dépourvue de couverture sanitaire.

En leur offrant un filet de sécurité, le Togo corrige une inégalité historique et reconnaît, enfin, le rôle vital de ces forces vives dans la construction de l’économie nationale.

De l’espoir et du salut

Depuis le 23 octobre, le pays est devenu le premier en Afrique à tendre cette main salvatrice qui redonne de l’espoir à la population concernée et qui est beaucoup saluée un peu partout. L’assurance maladie destinée aux travailleurs non-salariés (TNS) prend corps dans le projet national d’assurance maladie universelle (Amu) opérationnalisé en janvier 2024.

L’enrôlement officiel de cette couche sociale a été lancé après l’effectivité de la plateforme numérique (https://tns.cnss.tg/) créée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). L’outil permet aux concernés du secteur informel d’intégrer la base des assurés de la CNSS en donnant leurs informations personnelles et en choisissant leur mode de cotisation.

Ainsi, les travailleurs peuvent contribuer selon diverses formules comme 10 000 francs par mois, 28 500 francs par trimestre, 54 000 francs par semestre ou 102 000 francs par an. Lorsqu’ils sont enrôlés, ils reçoivent leur carte, qui leur ouvre la voie aux prestations prévues dans le cadre de l’assurance maladie universelle.

Le ministère de la Santé ne se trompe pas lorsqu’il déclare « cette initiative permet à chaque travailleur non salarié, quel que soit son revenu ou son activité, de bénéficier de soins de base sans craindre la ruine financière ».

Un mécanisme accessible à tous

L’assurance maladie pour les travailleurs non-salariés repose sur une architecture simple, mais efficace : des cotisations adaptées aux revenus variables, une inscription facile et un panier de soins couvrant les consultations, les analyses, les médicaments essentiels, les soins prénatals et postnatals, la prise en charge partielle des hospitalisations…

Ce modèle, conçu pour s’ajuster aux réalités du terrain, permet d’éviter le choc financier des maladies, souvent responsables d’un basculement brutal dans la précarité. Dès son lancement, les premiers bénéficiaires saluent une initiative libératrice, qui leur permet d’accéder aux soins sans craindre de sacrifier leurs économies.

Ce progrès social ne tient pas seulement au dispositif lui-même, mais à la vision politique qu’il incarne. En étendant la couverture maladie à ceux qui en étaient exclus, le Togo affiche sa volonté de bâtir un modèle de développement où la prospérité ne laisse personne derrière.

Omar A.

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