Les informations de l’agence nationale de la météorologie révèlent que la première décade du mois de novembre a été marquée par des pluies faibles à modérées par endroits dans la zone bimodale. Par contre, la zone monomodale n’a pratiquement pas enregistré de quantité de pluie. Les cumuls pluviométriques sont compris entre 1,5 mm en un (01) jour à Kara et 50,1 mm en deux (02) jours à Danyi.
« Par rapport à la normale 1991-2020, toutes les villes ont connu un déficit pluviométrique à l’exception de Lomé et Atakpamé où la situation a été excédentaire », indique l’ANAMET.
Les conditions météorologiques de cette décade ont été relativement favorables au développement des cultures et aux activités agricoles sur l’ensemble du pays. Dans le Nord, les récoltes des principales cultures telles que le maïs, niébé, sorgho, soja, igname s’intensifient, suivies des opérations post-récoltes (séchage, égrenage, stockage). Par ailleurs, on note la poursuite de la confection des buttes d’ignames pour la prochaine campagne. Au Sud, les entretiens culturaux des parcelles de maïs sont à terme et on note par endroits l’apparition du maïs frais. En outre, les récoltes de la patate douce et du manioc sont en cours.

Au cours de cette première décade de novembre, le niveau d’eau moyen par rapport à la décade précédente, a diminué dans tous les bassins hydrologiques à savoir le Lac (station de Kpédji), le Mono (station de Kolokopé) et l’Oti (station de Mango). L’analyse détaillée pour cette période révèle qu’ : à Kpédji, deux pics ont été observés les 2 et 7 novembre 2025 avec les niveaux respectifs de 210 et 178 cm ; à Kolokopé et à Mango, les niveaux ont connu une baisse progressive tout au long de la décade atteignant un niveau minimal de 82 cm.
Selon nos confrères de agridigitale.tg, la campagne agricole dans la partie nord du Togo a été marquée par une mauvaise pluviométrie et l’assèchement précoce des cours d’eau. Une situation qui a entrainé des pertes pour nombre d’agriculteurs. Par exemple, sur les 141 hectares exploités par Charles Deandema,leprésident de l’interprofession de la filière maïs, ce dernier a perdu près de 80 hectares. Il souligne qu’avec une bonne maîtrise de l’eau, il aurait pu limiter cette lourde perte. « Quand on prend les semences, ensuite l’engrais et toutes les dépenses autour, multiplié par les 80 hectares, c’est une perte énorme. On perd tout ça juste à cause de manque de pluie, ça ne peut plus continuer ainsi. Dire que jusqu’à ce jour, sur nos ZAAP, il n’y a aucun mécanisme qui est mis en place pour une véritable maîtrise de l’eau. Comment pouvons-nous évoluer ainsi », s‘est-il interrogé.
Cultures détruites, investissements anéantis, dettes qui s’accumulent. La situation actuelle révèle la fragilité du secteur agricole. Une dépendance totale à la pluviométrie, absence de maîtrise de l’eau, et même des systèmes de financement inadapté pour le secteur. « Ce que nous vivons actuellement, c’est le harcèlement des microfinances auprès desquelles les crédits ont été contractés pour lancer une campagne soldée par un échec. Que faire pour rembourser ? Pour le moment, nous n’avons aucune idée », a déclaré Charles Deandema à Agridigitale.

A en croire les producteurs, cette campagne agricole en cours de finition pour bientôt s’ouvrir sur la période des cultures en contre-saison, n’a pas porté de fruits. Il fait le constat qu’actuellement, nombre de producteurs ont toujours leur stock invendu de maïs de la campagne précédente parce que l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSAT) n’avait pas pu acheter le maïs auprès des producteurs comme les années précédentes. « L’ANSAT avait juste récupéré les quantités indiquées au titre du crédit agricole accordé », a informé leprésident de l’interprofession de la filière maïs.
(In LE MEDIUM n°680 du 25 novembre au 1er décembre 2025)
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