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Les réseaux sociaux sont devenus, pour le pire, des champignons viraux où n’importe quelle allégation peut germer et se répandre en quelques heures. Quand la parole se transforme en arme et que les mensonges se répandent comme une traînée de poudre, c’est la confiance publique, la cohésion sociale et parfois même la vie des gens qui sont mises en péril. Au Togo comme ailleurs, nous ne pouvons tolérer que certains s’amusent à semer la désinformation dans l’espoir d’en tirer un profit politique ou de faire vaciller nos institutions.

Des publications sensationnalistes — reprises, amplifiées et transformées en « vérités » par des chaînes de partage sans contrôle — alimentent une atmosphère de suspicion. Elles font surgir des récits choquants qui, trop souvent, ne reposent sur aucun élément vérifiable accessible au public. Instrumentaliser des histoires graves, y compris sur des violences sexuelles présumées, comme une monnaie d’échange politique relève d’un cynisme inacceptable : il y a des victimes réelles qui méritent respect, écoute et justice; il y a aussi des personnes accusées dont la présomption d’innocence doit être préservée jusqu’à preuve du contraire.

Nous appelons donc, avec force, à trois exigences élémentaires. D’abord, la vérité : toute allégation grave doit être accompagnée de preuves et portée devant les autorités compétentes ou des organes d’enquête indépendants, pas jetée comme une bombe sur un fil X ou dans un groupe WhatsApp. Ensuite, la responsabilité : auteurs, relais et plateformes doivent être tenus pour responsables — civiquement ou pénalement — quand il est démontré qu’ils ont sciemment diffusé de faux récits visant à manipuler l’opinion. Enfin, la protection : les véritables victimes doivent avoir accès à un traitement digne, confidentiel et légal, tandis que la justice doit instruire en toute indépendance.

Aux Togolais épris de paix et de développement, je dis ceci : ne vous laissez pas instrumentaliser. Ne cédez ni à la colère automatique, ni à la rumeur facile. Exigez des faits, réclamez des enquêtes sérieuses, soutenez la justice. La paix sociale ne se construit pas sur des mensonges viraux mais sur l’État de droit, la transparence et la responsabilité collective.

Aux auteurs de ces campagnes : sachez que la détermination civile et institutionnelle existe. Les preuves (qu’elles émanent de la défense, de la partie civile ou d’enquêtes indépendantes) finiront par être produites et examinées. La diffamation organisée et les appels à la haine n’auront pas le dernier mot. Les forces qui travaillent à la déstabilisation du pays se heurteront à la capacité des Togolais à défendre leurs institutions et à faire respecter l’ordre public.

Le combat contre la désinformation est un combat pour la démocratie. Il exige lucidité, courage et méthode. Que ceux qui cherchent à diviser et à affoler la population sachent qu’ils ne réussiront pas à remplacer la vérité par un story-telling construit sur le mensonge. Pour le Togo, pour la paix, pour l’avenir : assez de rumeurs. Place à la vérification, à la justice et au dialogue.

La Rédaction

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