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Les transformateurs togolais ne se battent plus seuls pour faire reconnaître leurs produits au-delà des frontières. L’État togolais est à leurs côtés, avec une ferme volonté de leur donner les moyens de franchir les obstacles tout en consolidant leur ancrage sur les marchés locaux et nationaux.

C’est une volonté qui repose sur des leviers tels que la transparence des procédures, la promotion de la consommation locale, les foires internationales ou encore les projets structurants dans les filières agricoles. Tout ceci crée un environnement de croissance qui nourrit le transformateur togolais, peu importe le domaine dans lequel il exerce.

Des outils numériques

Le lancement du Togo Trade Portal illustre parfaitement cette ambition de rendre plus accessibles les marchés extérieurs. Cette plateforme facilite les procédures d’exportation et renforce la transparence des formalités.

Pour de nombreux entrepreneurs, elle représente une véritable porte d’entrée vers la sous-région et au-delà, en réduisant les délais et en clarifiant les règles. L’idée est donc de faire tomber les barrières administratives pour permettre aux produits transformés togolais de circuler plus librement, en particulier dans l’espace Cedeao.

Sur le marché intérieur, le gouvernement n’a cessé de multiplier les initiatives pour promouvoir la consommation locale. La foire Made in Togo et la Foire internationale de Lomé sont devenues des vitrines de choix pour les transformateurs.

En 2024, par exemple, la Foire internationale de Lomé a réuni 1.300 exposants contre 1.200 l’année précédente et généré 680 rencontres d’affaires, soit une centaine de plus qu’en 2023. Mieux encore, 203 promesses de partenariats y ont été nouées. Pour les petites et moyennes entreprises de transformation, cela signifie des contrats, des carnets de commandes mieux garnis et, surtout, une reconnaissance nouvelle.

Un répertoire pour structurer l’offre togolaise à l’export

La volonté d’asseoir la présence des produits transformés sur les marchés internationaux a conduit à la mise en place, fin 2024, d’un répertoire national des exportateurs du secteur agroalimentaire. Cet outil, validé en novembre, permet d’identifier et de valoriser les transformateurs capables de répondre aux standards des marchés extérieurs.

Au-delà de la mise en réseau, ce répertoire constitue un instrument de crédibilité pour les entreprises qui cherchent à séduire de nouveaux partenaires.

Cette conquête des marchés s’appuie également sur des investissements solides. L’exemple de l’usine Togo Soja, fruit d’un investissement de 16 milliards de francs CFA, illustre bien la volonté de donner aux filières stratégiques une nouvelle dimension.

Dans le même temps, le Projet de transformation agroalimentaire du Togo (PTA-Togo) a fait bondir les superficies cultivées : le maïs est passé de 738 hectares en 2022 à 3.569 hectares en 2024, tandis que le soja couvre désormais plus de 1.500 hectares. Avec ces chiffres, on comprend mieux que les transformateurs ne manquent plus de matière première pour alimenter leurs chaînes de production.

Les Zaap rapprochent les producteurs et les transformateurs

Le déploiement de 32 zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) sur près de 12.000 hectares constitue une autre avancée majeure. Ces zones, aménagées et équipées, facilitent la collecte, le stockage et la mise en marché des produits agricoles.

Pour les transformateurs, elles représentent une garantie de visibilité et de qualité dans l’approvisionnement. Pour les producteurs, elles offrent une porte d’entrée vers des circuits organisés où la transformation locale crée une valeur ajoutée immédiate.

En 2024, les exportations togolaises vers la Cedeao ont atteint 53 milliards de francs CFA, confirmant que les produits Made in Togo séduisent de plus en plus les consommateurs de la sous-région. L’industrie nationale, quant à elle, a affiché une croissance de 10,5 %, largement portée par l’essor de la transformation agroalimentaire.

Ces performances traduisent un double dynamique : l’élargissement des débouchés et l’augmentation des revenus pour les entrepreneurs et transformateurs locaux. Des chiffres qui reflètent des revenus accrus pour les acteurs du secteur, des emplois nouveaux dans les zones rurales et une visibilité renforcée pour les marques locales.

Samir B.

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