
C’est ce mercredi 15 octobre que se tient à Rome, en Italie, le Sommet du Processus d’Aqaba, axé sur la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Les travaux de cet événement qui est à sa 10ème édition et auxquels participent le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, ont été co-présidés par le Roi Abdallah II de Jordanie et la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni.
Cette dixième édition du Sommet du Processus d’Aqaba, avait pour ambition de promouvoir une réponse coordonnée, pragmatique et inclusive aux défis transnationaux, en s’appuyant sur les réflexions de dirigeants politiques pour qui la consolidation de la paix demeure un axe central de leur gouvernance.
Lors des travaux, orientés autour de la promotion d’une réponse coordonnée, pragmatique et inclusive aux défis transnationaux, en s’appuyant sur les réflexions de dirigeants politiques, les participants ont examiné les enjeux de sécurité régionale.

Ainsi, des stratégies concertées ont été définies, dans l’optique de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans la région, en articulant les volets sécurité, développement et gouvernance. Ceci, en s’appuyant sur l’ambitieux projet italien dénommé ‘’Plan Mattei pour l’Afrique’’.
C’est dans cette dynamique que le Président du Conseil togolais s’est, dans son intervention, appesanti sur trois axes principaux au titre de pistes pour faire face aux crises sécuritaires. Il s’agit de la responsabilité partagée, une solution à l’africaine avec l’approche intégrée, et une bataille intégrant le volet informations.
Après avoir a présenté la situation de la crise sécuritaire dans la sous-région, qui s’aggrave rapidement avec l’expansion du terrorisme des foyers sahéliens vers les pays côtiers, suivie de la reconfiguration des réseaux criminels jusqu’aux routes maritimes du golfe de Guinée, le Président Faure Gnassingbé n’est pas passé sous silence la cybermenace croissante.

Pour le Président du Conseil togolais, « la sécurité de l’Afrique de l’ouest n’est plus un dossier strictement régional : elle croise nos souverainetés, nos économies, nos sociétés. Ce combat, nous devons nécessairement le mener ensemble, parce que les groupes armés ne s’arrêtent pas aux frontières, les trafics alimentent des réseaux globaux et la déstabilisation nourrit la migration ».
Tout en rappelant qu’il s’agit « d’un bien public mondial », Faure Gnassingbé a indiqué qu’il était « temps d’en tirer les conséquences, y compris dans les règles d’accès aux financements. Aujourd’hui nous ne pouvons financer notre sécurité qu’en creusant notre dette. On ne peut pas continuer à pénaliser ainsi la paix au nom d’une orthodoxie court-termiste. Pour les États de première ligne, les dépenses sécuritaires doivent être reconnues comme des investissements, au même titre qu’un barrage ou une école ».
Rappelant que « l’on ne gagne pas une guerre des esprits uniquement avec des fusils », et que « la bataille se joue d’abord sur le champ de l’information », le Président Faure Gnassingbé a fait noter que « les groupes terroristes exploitent les porosités de nos systèmes physiques comme numériques. Nos réponses doivent donc être collectives et coordonnées ».

Le leader togolais a conclu son propos en plaidant pour une réponse collective. « Des initiatives existent déjà, portées par les institutions sous-régionales et l’Union africaine, et qui témoignent de la volonté d’une réponse africaine aux défis actuels, mais une réponse qui se veut collective », a-t-il déclaré.
JPB
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