La tuberculose, perçue comme une maladie de la pauvreté et du désespoir, recule sur le territoire grâce à une stratégie nationale rigoureuse et à un engagement sans faille du corps médical. Les résultats sont éloquents : le taux de succès du traitement antituberculeux chez les patients nouveaux et en rechute, qu’ils soient guéris ou aient achevé leur traitement, ne cesse de s’améliorer. Une victoire sanitaire qui témoigne du sérieux d’une politique de santé publique résolument tournée vers l’efficacité.
Dans les centres de traitement et les hôpitaux du pays, la bataille contre la tuberculose se mène avec méthode et détermination. Les campagnes de dépistage se sont intensifiées, les traitements sont rendus accessibles et gratuits, le suivi des patients est désormais mieux assuré. Cette combinaison de facteurs permet d’obtenir un taux de succès thérapeutique remarquable, avec une détermination à faire davantage au cours des années à venir.
Le système de santé veille au grain
Selon Global TB Report, l’incidence de la tuberculose (pour 100.000 habitants) en 2021 est de 33. La réduction par rapport au chiffre de 2015 est donc de 43 %. D’ici 2027, les autorités sanitaires comptent réduire l’incidence de cette maladie à 25.
Le taux de succès de traitement antituberculeux des patients nouveaux et rechute (guéris plus traitement terminés) en 2022 était lui de 87 %. La projection faite sur 2027 permet de rêver d’un taux de 90 %, grâce à la mise en œuvre du Programme national de lutte contre la tuberculose. Justement, à travers le PNLT, le pays mise sur une approche intégrée.
Les patients nouvellement diagnostiqués reçoivent une prise en charge rapide, tandis que ceux en rechute bénéficient d’un encadrement renforcé. L’accompagnement psychosocial, autrefois négligé, fait désormais partie intégrante du dispositif. Cette attention portée à l’humain, autant qu’au traitement médical, contribue largement à la guérison durable.
Une des stratégies efficaces
L’optimisation des machines GeneXpert est une avancée saluée dans le dépistage précoce promu au Togo. Ces machines permettent de tester rapidement les échantillons de crachats des malades pour confirmer la maladie.
Approche recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle renforce le dépistage des cas sur le territoire. De seulement 15 machines GeneXpert sur 14 sites en 2020, le pays a évolué pour atteindre 52 sites en 2024.
Cette amélioration du parc des GeneXpert rend efficient le dépistage précoce des cas de tuberculose, passant de 72 heures à 24 heures dans tout le pays, ce qui constitue un pas de géant vers l’éradication de la maladie. Au cours du mois de juin 2022, par exemple, une stratégie dite « Fast », permit de dépasser la barre de 3.000 cas dépistés de tuberculose à partir de 2022 (atteignant 3 041 cas en 2022, 3.065 cas en 2023 et 3 129 en 2024), comparé à 2.312 en 2020 et à 2.418 en 2021.
Dorénavant, la majorité des patients traités achèvent leur cure complète, signe d’une meilleure observance et d’une confiance accrue dans le système de santé. Dans plusieurs régions, les structures sanitaires enregistrent des taux de guérison qui dépassent les attentes.
Samir B.
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