
Colonne vertébrale de l’économie, la route nationale numéro un concentre depuis 2020 les plus grands investissements routiers du pays. De Lomé jusqu’au nord, cet axe de plus de 650 km s’impose comme un couloir stratégique. Il supporte plus de 70 % du trafic national et près de 60 % du transit vers le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Entre réhabilitations, bitumages et doublages, le gouvernement multiplie les initiatives.
Des centaines de kilomètres ont déjà été rénovés, des centaines de milliards de francs mobilisés et des projets structurants encore en préparation. L’ampleur des travaux engagés reflète la place stratégique de la route.
Entre 2020 et 2024, les autorités annoncent 595 km de routes nationales réhabilitées. D’autres bilans élargis portent ce chiffre à 828 km lorsqu’on inclut les axes connexes.

Restaurer un axe vital
Un premier chantier majeur concerne la réhabilitation et le renforcement du tronçon Aouda-Kara, long de 110 km. Grandement financé, il intègre plusieurs composantes. En plus du bitumage, le projet prévoit l’aménagement de parkings pour poids lourds, la construction de forages d’eau potable et la modernisation des ouvrages d’assainissement.
Selon les données du ministère des Travaux publics, plus de 95 milliards de francs CFA ont été consacrés entre 2020 et 2023 à l’entretien et à la réhabilitation des routes nationales. Une part importante de ce montant a concerné la RN1.
Sur certains tronçons, le trafic dépasse 15.000 véhicules par jour, dont près de 45 % de poids lourds, ce qui fragilise la chaussée et justifie des renforcements réguliers.
Aléhéridè-Tchambéri, un chantier à forte valeur ajoutée sociale
Le bitumage de ce tronçon long de 30 km a été lancé en avril 2024 pour une durée de 24 mois. Le projet prévoit une chaussée de 7,4 m de largeur avec des accotements renforcés afin de supporter le trafic croissant.

Ce chantier intègre également des infrastructures sociales : salles de classe, forages hydrauliques, marchés couverts et ouvrages d’assainissement figurent au programme. Plus de 6.000 habitants des localités riveraines devraient en bénéficier directement.
Des contournements urbains pour fluidifier la circulation
Les villes carrefours traversées par la RN1 connaissent un trafic souvent saturé. Pour y remédier, le gouvernement a engagé plusieurs projets de contournement. À Sokodé, une voie comprise entre 16 et 21 km est en préparation. Elle doit réduire la congestion du centre-ville, où circulent quotidiennement plus de 2.500 camions de transit.
Des études sont également en cours pour contourner les monts Alédjo, un secteur montagneux où la circulation demeure difficile et accidentogène. En 2023, plus de 150 accidents ont été enregistrés sur ce passage, ce qui souligne l’importance du projet.
Parmi les perspectives figure le projet de doublage intégral de la RN1. Ce chantier vise à transformer l’axe en une route dédoublée de grande capacité. La largeur prévue dépassera 14 m avec deux fois deux voies. Des aires de repos, des échangeurs et des dispositifs de sécurité compléteront l’aménagement. Une fois opérationnel, ce projet réduira d’environ 40 % le temps de trajet entre Lomé et Kara, actuellement estimé entre 7 et 8 heures. La capacité de trafic sera également multipliée par deux.

La RN1 représente un maillon essentiel pour la compétitivité du port de Lomé, dont le trafic est passé de 22 millions de tonnes en 2020 à près de 30 millions en 2024. Elle demeure donc au centre des investissements routiers.
Omar A.
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