Les champs sont plus fertiles, les rendements agricoles sont en pleine ascension et le pays s’impose comme un exemple de dynamisme agricole en Afrique de l’Ouest. La durabilité des investissements publics, la résilience des réformes structurantes et des pratiques modernisées expliquent cette amélioration qui, elle, prouve la volonté des autorités de faire du secteur agricole le socle de la sécurité alimentaire.

Le pays a ces dernières années multiplié les initiatives pour renforcer la productivité des exploitations. La mise en valeur des Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) constitue l’une des innovations phares.

Ces espaces organisés offrent aux producteurs un cadre favorable, avec un accès facilité à l’eau, aux intrants et aux infrastructures de stockage et de transformation. À la fin de novembre 2023, le Togo comptait 222 Zaap qui couvrent une superficie totale de 32.230 hectares.

Il s’agit de zones qui assurent une meilleure sécurité alimentaire et améliorent les conditions de vie des producteurs. Le gouvernement a un grand objectif, celui de créer sur l’étendue du territoire national 400 Zones d’aménagement agricole planifiées d’ici 2025.

Une mécanisation au service de la productivité

La mécanisation a pris une place croissante dans le paysage agricole togolais. Des tracteurs, accompagnés de kits d’irrigation, sont régulièrement déployés pour soulager les paysans et réduire la pénibilité des travaux. Dans plusieurs régions, des centres de mécanisation permettent de mutualiser les équipements et de renforcer l’efficacité des exploitations.

Les cultures vivrières comme le maïs, le manioc, l’igname et le riz connaissent une progression notable, soutenant la sécurité alimentaire et réduisant la dépendance aux importations. Dans le même temps, les filières de rente, notamment le coton, le café et le cacao, profitent d’une meilleure organisation des chaînes de valeur et d’une plus grande attention portée à la qualité.

Au cours de la campagne 2023-2024, les exportations ont atteint 2.618 tonnes pour le café et 11.182 tonnes pour le cacao. En 2024-2025, elles sont passées à 4.400 et 24.000 tonnes, soit une progression de près de 50 % dans les deux filières.

Un accroissement des rendements agricoles est aussi obtenu dans d’autres filières. Selon des données du ministère des Affaires étrangères, sur la période 2020-2025, une hausse de la production de 11 %, de 7 %, de 17 % et de 32 % a été respectivement enregistrée pour les filières maïs, riz, manioc et soja.

Augmentation des revenus

60 % de la population active est employée par le secteur agricole. L’essor des rendements contribue à augmenter le pouvoir d’achat des producteurs et à dynamiser les exportations.

Cela a un impact direct sur la vie des communautés rurales, qui voient leurs revenus s’améliorer et leur niveau de vie progresser. Les femmes et les jeunes, particulièrement ciblés par les programmes de formation et de financement, trouvent dans cette dynamique des opportunités nouvelles d’insertion économique.

Le produit Agrisef (destiné aux agriculteurs) du FNFI a permis, entre son lancement en mars 2015 et juillet 2023, d’injecter 34,47 milliards de francs CFA dans l’économie agricole. De 2014 à janvier 2025, le total de crédits alloués par Agrisef est passé à 36,85 milliards de francs.

Omar A.

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