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Au Togo, des milliers de femmes perdent la vie chaque année suite aux cancers de seins (données de 2020). En 2022, plus de 7.000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés, selon les chiffres officiels. Peut-être davantage de nos jours. Selon les spécialistes, le diagnostic tardif, l’accès limité aux soins de santé spécialisés, les coûts du traitement sont des facteurs qui aggravent la situation.

 » Le nombre de séance de chimiothérapie dépend de la gravité de la maladie. J’ai eu à faire 7 séances dans une clinique privée. Je payais 60.000 F CFA pour l’acte à chaque séance et 10.000 F CFA pour la consultation avant chaque programmation de séance. Pour les séances, les médicaments à acheter tournent autour de 250.000 F CFA en plus des frais du bilan de santé « , témoignait une malade. Quant à la chimiothérapie, la facture peut s’envoler jusqu’à 2.000.000 F CFA.

Peu à peu, des efforts sont faits, aussi bien par le gouvernement que par le secteur privé pour mettre en place un dispositif de dépistage précoce et de traitement efficace de la maladie.   » Il y a quelques années, nous n’avions pas le plateau technique pour traiter les malades du cancer notamment la radiothérapie. Actuellement, toute la panoplie thérapeutique de cancer est disponible au Togo. On peut faire la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et l’hormonothérapie sur place « , affirmait Dr Dzobokou Victoire, gynécologue-obstétricienne à la clinique BIASA à nos confrères de l’agence togolaise de presse (ATOP).

En plus de cela, les associations de lutte contre le cancer au Togo mettent l’accent sur la prévention à travers des séances de sensibilisation. Il en est ainsi de l’association  » FemSansCancer  » (FSC) qui, dans le cadre de ce mois d’octobre, part en croisade d’information sur la lutte contre la maladie dans toutes les régions du pays, spécialement dans les lycées et les marchés. « La démarche s’inscrit dans une vision d’informer, de prévenir et d’agir tôt à travers le dépistage précoce pour sauver le maximum de vies. Notre objectif est de faire en sorte qu’aucune femme, qu’aucune fille ne perde la vie par manque d’accès à l’information, ou à un dépistage précoce », a déclaré Moumouni Zénab, la présidente de l’Association  » FemSansCancer  » (FSC).

Des explications fournies, le projet touchera 6400 bénéficiaires directes (lycéennes et revendeuses), qui serviront de relais pour atteindre indirectement environ 25 600 personnes (élèves, revendeuses, et autres). « Chez les lycéennes, nous allons encourager la pratique régulière de l’auto-examen des seins. Chez les revendeuses dans les marchés, nous allons les conseiller de faire l’auto-examen, et se faire dépister régulièrement, afin de permettre une prise en charge rapide, en cas de détection d’anomalies. Plus une femme connaît son corps, ajoute la présidente, plus elle est vigilante et plus elle a des chances de s’en sortir en cas de survenue de la maladie », indique-t-on à FemSansCancer.

Il relever que des initiatives sont également prises pour aider celles qui ont vaincu la maladie à témoigner. C’est l’un des credo de la fondation Nutifafa Shelter de Bella Attisso, une survivante du cancer de sein. Au mois de Mai dernier, elle a partagé son expérience avec ses consœurs.

« J’ai ressenti le profond besoin de tendre la main à d’autres femmes touchées par cette maladie. On ne me donnait que quelques mois à vivre. J’ai alors suivi huit séances de chimiothérapie, subi une intervention chirurgicale, puis cinq semaines de radiothérapie, des traitements qui, eux non plus, ne garantissaient aucunement ma guérison. Mais, par la grâce de Dieu, j’ai vaincu cette maladie, et je suis en rémission complète depuis maintenant huit ans. C’est une épreuve profondément personnelle que je souhaite partager avec nos mères, elles aussi confrontées à ce combat, afin de leur insuffler espoir et courage, quelles que soient les épreuves qu’elles traversent », a-t-elle indiqué.

Un témoignage émouvant et un message d’espoir à l’endroit de ces milliers de femmes atteintes du cancer de sein et qui rêvent d’avoir la chance de dame Attisso.

Koudjoukabalo (In LE MEDIUM n°673 du 07 au 13 Octobre 2025)

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