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C’est la fin des vacances parlementaires entamées depuis fin juin dernier. Le retour à l’hémicycle des élus du peuple, pour le compte de la deuxième session ordinaire de l’année, a été marquée, hier mardi 07 octobre, par une cérémonie d’ouverture solennelle, présidée par le Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence Monsieur Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, ceci conformément aux dispositions de l’article 12 alinéa 1er de la Constitution de la Ve République.

La cérémonie, marquant la reprise des travaux après trois mois d’intersession, s’est tenue en présence du Président du Sénat, S.E.M. Barry Moussa Barqué, et du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Pacôme Yawovi  Adjourouvi.

L’hymne national « Terre de nos aïeux » a ouvert la séance dans une atmosphère solennelle. Après la vérification du quorum, les députés ont adopté à l’unanimité un ordre du jour comportant quatre points. En écho à la célébration du mois du consommer local, la majorité des députés ont fièrement revêtu les tenues traditionnelles de leurs régions, exprimant ainsi leur soutien à la valorisation de la culture togolaise et du patrimoine textile national.

« Nous procédons, ce premier mardi du mois d’octobre, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2025 conformément à la temporalité Républicaine fixée par le 1er alinéa de l’article 12 de notre Constitution. L’horloge constitutionnelle sonne et avec elle, s’ouvre ce temps solennel où la nation confie à ses représentants, la charge de transformer l’espérance en décisions », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale à l’entame de son discours.

Il a ensuite invité ses collègues députés à tourner leurs pensées vers l’Éternel Dieu, en signe de gratitude pour la paix et la sécurité dont jouit le Togo, ainsi que pour la grâce divine qui leur permet de poursuivre leur mission au service de la nation et de leurs concitoyens togolais.

L’un des aspects clés ayant retenu l’attention au cours de la cérémonie d’ouverture, est la lutte contre la désinformation, un phénomène qui continue de secouer l’univers des réseaux sociaux et face auquel il importe d’apporter des réponses adaptées pour préserver l’équilibre sécuritaire et économique.

« Il nous faut faire face à une réalité préoccupante. Les spectres de la désinformation et de la manipulation ressurgissent, malheureusement. Pendant que certains se distraient et que d’autres cherchent à tirer avantage des situations, d’honnêtes citoyens tels que les artisans, les commerçants, les professionnels indépendants, les entrepreneurs ou les salariés mesurent la facture de l’instabilité socio-économique. Ceux qui s’en amusent devraient sérieusement réfléchir à répondre au moment venu », a déclaré le Président de l’institution parlementaire.

Tout en saluant les efforts inlassables de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil, le Président de la première chambre du Parlement a souligné que dans un contexte mondial marqué par des crises économiques, sociales et politiques, un ensemble de problématiques qui n’épargne aucune nation, le Président du Conseil a su, avec l’aide de Dieu, maintenir le cap et garantir la paix au Togo.

« Alors que tant de nations sont plongées dans la tourmente, notre pays reste debout, fort et résilient. Nous devons au Président du Conseil une reconnaissance sincère pour son engagement en faveur de la stabilité et du bien-être de nos concitoyens, même si certains défis persistent », a-t-il souligné tout en saluant les valeurs qui unissent l’ensemble des Togolais, à savoir la solidarité et la paix.

Notons que la présente session sera largement consacrée à l’examen de la loi de finances, exercice 2026.

« Devant la hiérarchie des ordres et des urgences, l’avenir de notre nation repose sur notre capacité à investir intelligemment dans les secteurs stratégiques tout en veillant à une gestion responsable des ressources publiques », a affirmé le Président de l’Assemblée nationale.

« De concert avec le Sénat, notre Chambre sœur, nous avons le devoir de nous assurer que chaque franc à dépenser contribuera directement à améliorer la vie de nos citoyens et à renforcer les fondations de notre économie », a-t-il poursuivi en invitant à faire du bicamérisme un multiplicateur de progrès.

Autres activités à l’agenda de cette deuxième session ordinaire de l’année, une série de séminaires destinés à renforcer les compétences des élus, abordant des thèmes variés tels que : les finances publiques pour mieux comprendre l’impact du budget sur la nutrition, l’éducation et la santé des enfants ; l’économie sociale et solidaire, pour favoriser l’emploi local et la transition écologique ; l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité, pour intégrer la voix des femmes dans les politiques de prévention et résolution des conflits ; le droit international humanitaire, pour assurer une meilleure harmonisation des textes législatifs.

Pour finir, il a rappelé que l’Assemblée nationale est également un espace où s’expriment les aspirations du peuple, où se construit le dialogue entre les différentes forces politiques et où se forge l’avenir de la nation.

« Rappelons-nous que les Togolais nous réclament. Ils nous réclament pour répondre à leurs attentes légitimes en matière d’éducation, de santé, d’infrastructures et d’opportunités économiques. Ils nous réclament également pour des choix prudentiels et des démarches innovantes. Ils nous réclament pour rechercher dans un même élan la stabilité politique ainsi que la justice fiscale, sociale et territoriale.

Au cours de nos visites de terrain pendant l’intersession, une mère courageuse m’a confié ces mots : « Je ne demande pas d’aider mon fils, je demande qu’il ait sa chance ». La politique publique, au fond, c’est cela : donner sa chance à chacun. Que le budget de 2026 soit synonyme de cette chance non seulement pour nos enfants, mais aussi pour nos agriculteurs, nos artisans, nos enseignants, nos soignants, nos entrepreneurs, nos jeunes, nos personnes âgées, bref pour la dignité de tous. », a-t-il mentionné à l’endroit des députés.

L’Assemblée nationale, en tant qu’instance représentative du peuple, s’attèlera ainsi, au-delà de l’adoption du budget, à l’exercice de ses autres prérogatives constitutionnelles. Cette session budgétaire va durer trois mois.

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