Le soja est aujourd’hui une valeur sûre de l’agriculture nationale. C’est grâce à une stratégie d’accompagnement ciblée et progressive du gouvernement. Il s’engage aux côtés des producteurs pour faire de cette légumineuse une filière stratégique, génératrice de revenus, d’emplois et de devises.
Le jeudi 10 juillet 2025, une délégation du Conseil d’Administration de la filière soja a rencontré l’Agence Nationale de la Promotion et de la Garantie de Financement (ANPGF) au siège du Conseil interprofessionnel de la filière soja (CIFS-TOGO). L’objectif était de renforcer la collaboration pour un accompagnement efficace et des mécanismes de recouvrement plus fluides. L’ANPGF a présenté ses services et solutions de financement, essentiels pour soutenir les acteurs de la filière. » Une rencontre porteuse d’espoir pour une relance dynamique et durable du secteur « , indique-t-on au CFIS.
Il faut relever que la facilitation de l’accès au financement pèse beaucoup dans la balance dans le développement de la filière. L’État, à travers le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé, sur le partage de risques (Mifa) ou encore le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) et son produit Accès des agriculteurs aux services financiers (Agrisef), par exemple, facilite l’accès des producteurs au crédit.
Le développement de la filière ne se limite pas à la production brute. L’État encourage activement la transformation locale du soja en produits dérivés : huile, tourteaux, lait de soja, etc. Des unités industrielles voient le jour, cas de l’usine de soja à la Plateforme industrielle d’Adétikopé où des jeunes formés font tourner les machines. En parallèle, la mise en place d’un marché structuré permet de sécuriser les débouchés. La contractualisation entre producteurs et acheteurs, encouragée par le gouvernement, offre plus de prévisibilité sur les prix et réduit les risques de mévente.
Aussi, l’accès aux intrants agricoles reste l’une des clés du succès. Le gouvernement a mis en place un dispositif de subvention sur les semences certifiées, les engrais spécifiques et les produits phytosanitaires adaptés. Chaque année, des milliers de tonnes de semences améliorées de soja sont distribuées dans les régions productrices.
Des semences améliorées aux débouchés internationaux, en passant par le financement et la transformation locale, c’est toute une chaîne de valeur qui se met en place. L’ambition agricole est affirmée. Portée par la Feuille de route gouvernementale, la relance de la filière soja s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle de l’agriculture. L’objectif étant défini : faire du Togo un hub agro-industriel en Afrique de l’Ouest.
D’abord cultivé sur de petites parcelles, il est aujourd’hui présent sur plus de plusieurs centaines de milliers d’hectares, avec une production de plus en plus croissante. Pour la campagne agricole 2025-2026, il est attendu une production de 500 000 tonnes. La campagne lancée en fin juin 2025 porte déjà un objectif de taille, qui est de multiplier par deux la production nationale de la saison précédente à savoir 260 000 tonnes.
Pour aller plus loin, le Conseil interprofessionnel de la filière soja du Togo (CIFS-Togo) commence par mobiliser, de façon plus optimisée, les maillons de la chaîne que sont les producteurs, les collecteurs, les transformateurs et les exportateurs.
Aujourd’hui, le soja est l’un des produits agricoles d’exportation les plus prisés et rentables à côté du coton. L’évolution est remarquable. La filière soja est non seulement une source significative de devise pour le pays, mais joue également un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’industrialisation.
« Si nous travaillons tous ensemble à augmenter la production, chacun tirera son profit au fil des années et d’ailleurs nous nous devons de s’imposer comme une culture de choix dans notre projection », avait déclaré Mounirou Koriko, président du Conseil d’Administration du Conseil Interprofessionnel de la Filière Soja du Togo (CIFS-Togo) à l’ouverture de la campagne de production de soja.
Les autorités restent aux côtés de tous les acteurs de la filière pour les accompagner à travers des formations, des conseils techniques, des appuis à l’accès aux intrants et à la commercialisation. « Vous êtes les acteurs principaux de cette transformation. Vous avez entre vos mains la capacité de faire du soja un moteur de développement inclusif, tout en préservant notre patrimoine naturel », rappellent-elles.
(In LE MEDIUM n°663 du 29 juillet au 04 Août 2025)
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