
Une rencontre artistique, organisée par Sol’Oeil d’Afrik, s’est déroulée au centre Daine de Chocolat, le weekend écoulé à Lomé, dans la commune Golfe 4. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme DTCA (Danse Traditionnelle et Création d’Aujourd’hui), initiée depuis 2018.
L’événement de cette année, couplé au festival »Woé doupé », va se dérouler du 24 au 26 juin prochain à Lomé. Plusieurs danseurs professionnels de la danse venus de plusieurs pays seront présents à Lomé. Né d’un besoin pressant de visibilité pour les jeunes chorégraphes africains, le festival s’inscrit dans un prolongement naturel de la dynamique amorcée par DTCA, il y a huit ans.
Le festival ‘’Woé doupé’’, une réponse directe à la problématique de diffusion des œuvres chorégraphiques africaines, se veut de créer une scène, un espace, un événement qui donne à voir ce que nos jeunes artistes ont à dire et à montrer.

Le programme DTCA, fer de lance de cette initiative, forme chaque année des danseurs professionnels venus de toute l’Afrique. Trois semaines intenses pour immerger les jeunes talents dans des processus de création contemporaine, nourrie des traditions africaines.
À l’issue de cette formation, les danseurs expérimentent leur rôle d’interprètes, en collaborant avec des chorégraphes, pour créer des pièces originales.
« Le festival vient répondre à ces questions (DTCA forme, mais que se passe-t-il après ? Où montrer ces œuvres ?). Il offre une plateforme concrète, des espaces de représentation, des rencontres avec le public et les professionnels », a expliqué Khaoula Abou El Hassan
La coordinatrice de Woé-doupé souligne que le festival se déploie à la fois dans des lieux populaires du quartier de Kodjoviakopé à Lomé et dans des institutions culturelles, comme l’Institut Français. Accessible à tous, gratuit et ouvert, l’événement se veut inclusif et ancré dans la cité.

Il prévoit des spectacles, des masterclasses avec des chorégraphes internationaux, ainsi que des tables rondes sur les enjeux actuels de la création et de la diffusion chorégraphique en Afrique.
La danse africaine au cœur des échanges
Lors de la rencontre artistique de cette matinée, plusieurs figures du secteur culturel ont été conviées à partager leur expérience. Todego Gbenakpon, directeur de Dadobo Création, Odette Bossa d’Okummba ou encore Olivier Tarpaga, chorégraphe burkinabé basé à Philadelphie. Tous ont témoigné des défis de la production et de la diffusion artistique sur le continent, et du besoin crucial de créer des ponts entre les jeunes talents et les structures de soutien.
Également présente, la chorégraphe Hélène Taddei Lawson. La directrice de deux festivals en Corse, a souligné l’importance de connecter les scènes africaines et européennes, pour permettre à la danse africaine contemporaine de trouver sa place dans les circuits internationaux.

Le Festival Woédoupé s’annonce ainsi comme un catalyseur pour valoriser la jeune création, renforcer les liens entre tradition et modernité, et surtout, offrir à la jeunesse artistique africaine les outils et les scènes qu’elle mérite.
Une première édition qui, à en croire l’enthousiasme des intervenants, et surtout de Kossivi Senagbé Afiadegnigban, directeur artistique du Sol’Œil d’Afrik, est appelée à se renouveler.
Dodo ABALO (In LE MEDIUM n°658 du 24 au 30 Juin 2025)
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