Durant les dix derniers jours du Ramadan, les fidèles musulmans, en quête de la nuit du destin (laylatoul khadr), se regroupent dans les mosquées pour faire des prières collectives, des invocations. Cependant, la gestion de la sonorisation, notamment durant les prières nocturnes, suscite des débats dans certaines mosquées. Alors que certaines continuent d’utiliser des systèmes de sonorisation extérieurs pendant ces prières nocturnes, d’autres préfèrent les limiter ou les éteindre.

Dans une interview, Mohamed Lamine Soumah, (3e Imam de la grande mosquée de Boulbinet, dans la commune de Kaloum, en Guinée) a partagé ses réflexions sur la sonorisation des prières, particulièrement durant la période bénie des dix derniers jours de ce mois de jeûne.

« En ce qui concerne la sonorisation dans les mosquées, la prière que l’on effectue pendant la nuit est une prière surérogatoire, et l’on cherche des bénédictions. Donc, cela ne doit pas se faire au détriment des autres. Si tu veux prier, fais-le pour toi-même. Prier à la mosquée au début, c’est très bien.

Le prophète Mohammed (PSL), dans ses débuts, restait loin de sa famille pour prier à la mosquée et accomplissait toutes ses prières à la mosquée. Ainsi, la prière nocturne, dans les dix derniers jours du Ramadan, est très bénéfique. Si tu la fais seul, tu auras sans doute des bénédictions, mais prier avec les autres est un bonheur. Dieu aime cela.

Dans les dix derniers jours à la mosquée de Boulbinet, nous commençons à minuit et prions jusqu’à 4 heures. Notre sonorisation couvre la zone allant de la présidence, de la primature jusqu’à l’hôtel Kaloum. Cependant, durant ces dix derniers jours, nous demandons à notre technicien de débrancher la sonorisation extérieure, de sorte que seule l’intérieur de la mosquée reste sonorisé », a-t-il indiqué.

Ismael Diallo

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