
À peine investi, le 47ᵉ président des États-Unis tient à montrer qu’il tient ses promesses. Parmi les dizaines de décrets qu’il s’est appliqué à signer devant les caméras, l’un suspend l’aide au développement pour une durée de 90 jours.
L’aide au développement ? « Une industrie et une bureaucratie qui ne sont pas alignées sur les intérêts américains et, dans de nombreux cas, [qui] sont contraires aux valeurs américaines. Elles servent à déstabiliser la paix mondiale en promouvant […] des idées qui vont directement à l’encontre de relations harmonieuses et stables à l’intérieur des pays et entre les pays. » L’executive order est daté du 20 janvier 2025 et signé par Donald Trump, tout juste investi à la Maison-Blanche.

Ce décret présidentiel qui permet de faire passer des dispositions sans les faire voter par le Congrès, vient corroborer ce que le nouveau secrétaire d’État américain, Marco Rubio, avait commencé à annoncer dès le 15 janvier dernier, lors de son audition devant la chambre haute du Congrès américain. Il avait alors expliqué que toutes les propositions de financement devraient désormais répondre à trois questions : « Est-ce que cela rend l’Amérique plus sûre ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus prospère ? » Et de rappeler le message selon lequel « la politique des Etats-Unis consistera à ne débourser aucune aide étrangère qui ne soit entièrement alignée sur la politique étrangère du président des États-Unis ».
Aucun projet pointé du doigt
Aucune organisation, ni projet ne sont désignés nommément dans le décret publié par la Maison-Blanche, qui fixe « une pause de 90 jours pendant laquelle l’efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des États-Unis vont être évaluées ». Au terme de ces trois mois, « de nouveaux déboursements » pourraient être à nouveau alloués au cas par cas « si un examen est effectué et si le secrétaire d’État ou son représentant, en consultation avec le directeur du bureau de la gestion et du budget décide de poursuivre le programme sous la même forme ou sous une forme modifiée ».
Difficile d’estimer à ce jour les millions de dollars qui seront affectés par ce décret, étant donné que la distribution de l’aide américaine à l’étranger pour de nombreux programmes a déjà été décidée par le Congrès et qu’elle doit donc être dépensée.
Il y a un mois, lors de son dernier voyage en Afrique – qui était également son premier – effectué en Angola, Joe Biden avait annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus de 1 milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », et touchés par la famine notamment. Ce financement comprend près de 823 millions de dollars versés par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) et près de 186 millions par le département d’État, ajoute le communiqué – qui rappelle que l’Afrique est la région « où le pourcentage de la population souffrant de la faim est le plus élevé ».

Par ailleurs, en juillet dernier, Washington avait annoncé le versement de 176 millions de dollars d’aide humanitaire supplémentaire pour les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad en Afrique de l’Ouest. L’objectif : répondre à la détérioration des conditions de sécurité et à l’augmentation des besoins humanitaires dans les communautés coupées de l’aide en raison des conflits.
MSN
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