0 3 minutes 9 mois

En 2023, Alger avait expulsé 26.031 migrants vers le Niger. En 2024, ce chiffre a sensiblement augmenté : ils ont été 31.404, selon l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara (APS). Le nombre d’expulsions « dépasse tous les chiffres documentés des années précédentes », rapporte l’organisation. Ces refoulements donnent lieu à des traitements « violents », voire « mortels » envers les personnes concernées.

Dans un précédent rapport, APS indiquait que l’Algérie avait expulse quelque 20 000 migrants rien qu’entre janvier et août 2024. Cette structure lanceuse d’alerte, basée à Agadez, au Niger, est un réseau d’associations de l’espace sahélo-saharien et d’Europe. APS dénonce régulièrement les expulsions de migrants « dans des conditions brutales » avec, « dans le pire des cas, des conséquences mortelles ».

Les migrants sont « arrêtés lors des rafles en ville, au niveau de leurs maisons, de leur lieu de travail ou à la frontière tunisienne », expliquait le responsable de la communication de l’ONG, Moctar Dan Yaye, à l’AFP en novembre. Ils sont ensuite « regroupés à Tamanrasset (sud algérien) avant d’être acheminés dans des camions vers le Niger ».

APS demande une « aide humanitaire digne et suffisante pour tou.te.s les migrant.e.s et les réfugié.e.s bloqués au Niger », et « l’arrêt de la persécution et de la violence policière » envers ces personnes.

Abrogation de la loi contre les trafiquants de migrants

Les autorités nigériennes ont convoqué l’ambassadeur d’Algérie en avril dernier pour « protester » contre « le caractère violent » de ces opérations de rapatriement et de refoulement. Alger avait à son tour convoqué l’ambassadeur du Niger, jugeant « sans fondements » les allégations des autorités nigériennes.

En novembre 2023, la loi criminalisant les activités liées au trafic de migrants au Niger avait été abrogée par le général Abdourahamane Tiani. Cette décision a entraîné une forte augmentation des flux migratoires vers les frontières algériennes et libyennes.

Depuis, « de nombreuses personnes se déplacent librement » sur « les routes » de la migration « sans craindre les représailles » encourues jusqu’alors, indique APS. Les passeurs risquaient auparavant jusqu’à 30 ans de prison et une amende 30 millions de FCFA d’amende.

(Avec AFP) 

@macite.tg        

E-mail : maciteinfo@gmail.com; bawela1@gmail.com

Pour vos annonces, (publi)reportages, etc., joignez-nous au (00228)91515309/79872224 www.macite.tg, L’information, la bonne !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *