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En décembre dernier, trois militaires avaient déjà été tués dans le parc de la Pendjari, dans le nord du pays. Depuis plusieurs années, cette région du Bénin est la cible d’attaques répétées, attribuées à des groupes jihadistes. La dernière en date est l’attaque d’hier jeudi 9 janvier, qui a coûte la vie à 28 soldats béninois…

« Vingt-huit éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués », selon les déclarations d’une source militaire haut placée. Le Bénin a de nouveau subi une attaque à sa frontière nord, jeudi 9 janvier. « L’attaque a eu lieu au niveau du triple point », nom donné à la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, a précisé cette source. « Nous poursuivons le ratissage. Pour le moment, 40 assaillants ont été neutralisés. »

Ce n’est pas la première fois que le Bénin est confronté à ce type d’attaque qu’il attribue à des groupes jihadistes du groupe État islamique et d’Al-Qaida, qui sévissent largement dans les États voisins du Sahel. La région frontalière avec le Burkina Faso en reste l’épicentre. En juin par exemple, sept soldats béninois avaient été tués à cet endroit. Si les autorités béninoises communiquent peu sur ces attaques, elles décomptaient déjà, en avril 2023, une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021.

Selon une source diplomatique contactée par l’AFP, 121 militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024, qui précise : « Actuellement, il est clair que la menace s’intensifie. Plus la situation au Niger et au Burkina Faso se dégrade, plus c’est dur pour le Bénin. »

Un défi pour l’armée béninoise

En janvier 2022, le Bénin avait déployé près de 3 000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération « Mirador ». L’armée avait également recruté 5 000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord du pays. Mais selon cette même source, le défi des forces armées béninoise est de réussir à « se former » puisqu’elle est « toujours en construction », tout en étant « opérationnelle » pour faire face à ces attaques.

Pour cela, le Bénin peut compter sur l’appui américain. Le 27 novembre 2024, l’ambassade des États-Unis a fait don à l’armée de 12 véhicules blindés de transport de troupes, de 280 plaques balistiques et de 35 radios tactiques.

La valeur de ces équipements est estimée à 6,6 millions de dollars, selon l’ambassadeur des États-Unis, Brian Shukan. Fin avril, l’Union européenne a, quant à elle, annoncé débloquer 47 millions d’euros, notamment via l’achat de matériel et d’équipements, pour soutenir le Bénin dans sa lutte antiterroriste.

(Avec AFP)

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