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Mercredi soir, aux environs de 19h45, les premiers coups de feu ont commencé à retentir aux abords du palais présidentiel et dans l’enceinte du palais à N’djamena, la capitale du Tchad. De sources officielles, l’attaque a fait 18 morts et 6 blessés parmi les assaillants, un mort et trois blessés dont deux grièvement parmi les gardes du palais.

Rapidement toutes les voies menant au palais ont été bouclées par l’armée. Des tirs nourris et des détonations d’armes lourdes ont été entendus, pendant plus de deux heures, riverains du quartier présidentiel.

Ce n’est qu’après que le ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah, a pris la parole sur les réseaux sociaux puis à la télévision nationale pour rassurer les Tchadiens que la situation était sous contrôle.

Le bilan officiel est lourd : 18 morts et 6 blessés parmi les assaillants, un mort et trois blessés dont deux grièvement parmi les gardes du palais.

Retour au calme

Ce matin (jeudi 9.01), notre correspondant a pu constater que le quotidien avait repris le dessus dans les rues de N’Djamena : « les gens vont au travail, les enfants à l’école. Mais la vigileance est toutefois de mise dans les différents rond-points, camps militaires et poste de police » de la capitale.

Qui est derrière l’attaque ?

Dans un premier temps, des sources sécuritaires ont parlé d’un commando lourdement armé et des rumeurs insistantes ont évoqué une possible attaque des jihadistes de Boko Haram. Des rumeurs rapidement démenties par le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah qui s’est exprimé d’abord sur les réseaux sociaux puis à la télévision nationale :

« L’acte terroriste ne me parait pas crédible puisque j’étais sur les lieux mais le procureur de la République communiquera dessus. C’est vraiment un ramassis de pied nickelés, ils avaient aucune arme de guerre. Leur tentative était désordonnée, complètement incompréhensible. (…) C’est une attaque complètement désespérée. Ce sont des Tchadiens qui parlent l’arabe, des gens bien identifiés, qui viennent d’un quartier sud de la ville de N’Djamena mais je n’en dirais pas plus ».

Le ministre a précisé que le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby Itno, se trouvait au palais présidentiel au moment de l’attaque mais là aussi sans plus de détails.

Une version officielle mise en doute

En attendant, la version officielle des faits ne semble cependant pas convaincre les Tchadiens, nous dit notre correspondant.

Nombreux sont ceux qui se demandent comment un groupe de jeunes, « qualifiées d’ivrognes et de drogués, munis seulement de couteaux et de coupe-coupes » peut s’introduire dans l’enceinte du palais présidentiel qui est l’endroit le plus sécurisé de N’Djamena et résister pendant plus de deux heures avant d’être neutralisés. « Mais pour l’instant, ce ne sont que des interrogations. Et tout le monde attend la sortie médiatique du procureur de la République ».

L’attaque de mercredi a eu lieu quelques heures seulement après la visite dans la capitale tchadienne du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Ce dernier a eu plusieurs entretiens avec des dirigeant tchadiens, dont Mahamat Idriss Déby.

Blaise Dariustone Avec MSN

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