« Mieux informer pour prévenir les arnaques de fin d’année », c’est sous ce thème que l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) a réuni les professionnels des médias pour une formation visant à les outiller et les sensibiliser sur le phénomène de cybercriminalité qui prend de l’ampleur, surtout en cette période de fêtes de fin d’années.

Par exemple, récemment, il y a eu des arnaques qui ont circulé concernant le chef de l’État qui veut faire des dons. Il y avait aussi des vidéos d’enfants qui chercheraient des parents à être adoptés, de fausses informations qui sont des arnaques en vue d’inciter les internautes à cliquer sur les liens, et à y entrer des informations confidentielles dont celles personnelles.

Selon l’ANCy, l’initiative de formation des journalistes s’inscrit dans le cadre de sa mission de sensibilisation en cybersécurité. Elle sollicite ainsi l’accompagnent des médias dans le relais et la diffusion des alertes et des communiqués qu’elle publie régulièrement concernant des actes de cybercriminalité. « Comme les journalistes sont les vecteurs de la diffusion de l’information, c’est pourquoi nous les avons associés à cet événement », a déclaré Gbota Gwaliba, le directeur général de l’ANCy.

Le responsable de l’ANCy a indiqué que la fin d’année est la période très propice que les cybercriminels choisissent pour opérer, parce que c’est la période de fêtes et les administrations ou des entreprises font des promotions et les cybercriminels s’engouffrent dans cette brèche pour publier des fausses promotions, de faux cadeaux. « Et beaucoup de nos concitoyens tombent dans ces pièges. Donc, il est question qu’on puisse vous outiller et montrer ces astuces, ces techniques que les cybercriminels développent, afin que, quand nous publions des communiqués, vous puissiez les relayer pour qu’ils puissent atteindre l’ensemble de nos concitoyens », a-t-il ajouté.

Lors de cette rencontre avec les journalistes, l’ANCy en a profité pour les outiller sur la protection de leurs outils de travail, notamment leur site d’information de même que leurs ordinateurs. « Si des mesures de bonnes pratiques de cybersécurité ne sont pas implémentées, très vite, un cybercriminel peut prendre le contrôle d’un site d’information et publier de fausses nouvelles. Et donc, c’est important que les journalistes et les organes de presse puissent avoir la connaissance des bonnes pratiques de cybersécurité afin qu’ils se sécurisent », a commenté Gbota Gwaliba.

Créée par la Loi du 7 décembre 2018 sur la cybersécurité et la cybercriminalité, l’ANCy concourt de manière significative à la définition et à la mise en œuvre de la politique et des orientations stratégiques en matière de cybersécurité au Togo. Elle a pour missions de coordonner l’action gouvernementale en matière de défense des systèmes d’informations ; fixer les règles de cybersécurité et veiller à leur application par les divers acteurs ; certifier les dispositifs matériels ou logiciels de cybersécurité en République Togolaise. Elle a aussi pour tâche de former et sensibiliser le public en cybersécurité ; désigner et auditer les Opérateurs de services essentiels (Ose) ; participer à la lutte contre la cybercriminalité ; répondre aux crises affectants ou menaçants la sécurité informatique des infrastructures essentielles au Togo ; délivrer des agréments aux prestataires en cybersécurité.

Ali Samba (In LE MEDIUM n°637 du 24 au 30 Décembre 2024)

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