Sur le mois, le niveau de l’INHPC au Togo s’est établi à 127,7, entrainant une baisse de 0,1% du niveau général des prix à la consommation en novembre 2024.

Selon l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (Inseed), cette baisse, qui est la quatrième consécutive, est principalement due au recul de l’indice des fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (-0,2%) ; « Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » (-2,1%) et « Biens et services divers » (-0,2%). La baisse de l’indice global est cependant ralentie par l’augmentation du niveau des indices des fonctions de consommation « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+0,1%) et « Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+0,2%).

La baisse des indices des fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et « Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » est soutenue par la régression des indices des postes suivants : « Légumes secs et oléagineux » (-9,2%) ; « Céréales non transformées » (-2,3%) ; « Tubercules et plantain » (-5,1%) ; « Poissons et autres produits séchés ou fumés » (-1,1%) ; « Autres fruits frais » (-3,2%) ; « Sel, épices, sauces et produits alimentaires n.d.a » (-1,5%) ; « Tabac et stupéfiants » (-4,4%) et « Appareils et articles pour soins corporels » (-1,9%). Les postes dont l’augmentation du niveau des indices a participé au ralentissement de la baisse du niveau général des prix sont : « Combustibles solides et autres » (+0,3%) et « Articles de ménage non durables » (+0,4%).

Les plus fortes baisses

La diminution du niveau des indices observée en novembre 2024, est imputable au fléchissement des prix des variétés suivantes : « Haricots blancs secs » (-13,0%) ; « Haricots rouges secs » (-9,5%) ; « Sésame » (-6,0%) ; « Arachide décortiquée crue » (-2,4%) ; « Maïs séché en grains crus vendu au grand bol » (-6,5%) ; « Banane plantain mûre » (-20,3%) ; « Patate douce fraîche » (-16,1%) ; « Igname » (-5,9%) ; « Pommes de terre » (-5,4%) ; « Sardinelles fumées (Adiadoè) » (-5,1%) ; « Doèvi fumé ( Anchois ) » (-3,5%) ; « Saloumon fumé » (-2,2%) ; « Doèvi frit » (-1,9%) ; « Poisson salé fermenté (Lanhoinhoin) » (-0,1%) ; « Papaye « Afrique » » (-27,1%) ; « Mangue greffée » (-10,6%) ; « Ananas frais » (-8,2%) ; « Bananes douces » (-3,9%) ; « Piment rouge sec en poudre » (-19,2%) ; « Piment rouge sec » (-14,6%) ; « Potasse ( Akanhoun ) » (-6,9%) ; « Sel de cuisine gros cristaux » (-2,9%) ; « Cola fraîche » (-13,2%) et « Cure dents » (-6,4%).

A contrario, les variétés qui ont renchéris en novembre 2024 sont : « Charbon de bois » (+0,8%) ; « Bougie ordinaire » (+1,6%) ; « Balais à brindilles de palmier » (+1,2%) ; « Balai traditionnel à tige » (+0,7%) ; « Herbe Zangara pour paludisme » (+2,6%) et « Sandale simple pour adulte (Djimakpla ) » (+1,5%).

Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix est resté stable sur le plan national. L’inflation sous-jacente (variation mensuelle de l’indice hors énergie, hors produits frais) a connu une baisse de 0,4%. L’indice des prix des « Produits frais » a quant à lui augmenté de 0,7%. Au regard de la provenance, les prix des produits « locaux » ont connu une baisse de 1,0%.

Du point de vue de la classification sectorielle, la baisse du niveau général des prix est essentiellement due à celle des prix des produits du secteur primaire (-1,6%). Pour ce qui est de la durabilité, la baisse observée provient essentiellement de la diminution des prix des produits « non durables » (-0,2%).

Evolution trimestrielle

Le niveau général des prix en novembre 2024, comparé à la situation d’août 2024 (évolution trimestrielle), connaît une baisse de 2,3%. Cette variation s’explique par l’effet de la baisse observée au niveau de l’indice de la fonction de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (-6,2%).

Au niveau des nomenclatures secondaires et par rapport à l’état des produits, la baisse du niveau général des prix en variation trimestrielle est à mettre à l’actif de la baisse des prix des « Produits frais » (-10,4%) jugulée par la hausse des prix des produits  » Hors Energie et Produits frais  » (+0,5%). Au regard de la provenance, cette variation trimestrielle s’explique par la baisse des prix des produits  » locaux  » (-3,0%). La régression combinée de prix des produits des secteurs primaire (-9,8%) et secondaire (-0,5%) a contribué à la variation trimestrielle du niveau général des prix.

Du point de vue de la durabilité, la variation du niveau général des prix, en évolution trimestrielle, est induite par la régression des prix des produits « Non durables » (-3,4%).

En glissement annuel

Par rapport à novembre 2023, le niveau général des prix a progressé de 1,3%. La hausse du niveau des indices des fonctions de consommation suivantes est à l’origine de l’accroissement du niveau général de l’indice : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+3,3%) ; « Articles d’habillement et chaussures » (+1,5%) ; « Biens et services divers » (+2,1%) ; « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+0,6%) ; « Transports » (+0,4%) ; « Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+1,3%) et « Enseignement » (+0,8%).

Par contre, les niveaux des indices des fonctions restantes ont décru dans les proportions suivantes : « Restaurants et Hôtels » (-1,1%) ; « Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » (-4,3%) ; « Communication » (-0,2%) ; « Loisirs et culture » (-0,3%) et « Santé » (-0,1%). Du point de vue des nomenclatures secondaires, et par rapport à l’état des produits, la hausse constatée en glissement annuel est le résultat de l’augmentation des prix des produits « Hors Energie et Produits frais » (+1,7%) et des « Produits frais » (+1,4%). Au regard de la provenance, cette évolution annuelle s’explique par la hausse des prix des produits « locaux » (+1,4%) et « importés » (+1,9%).

En ce qui concerne les secteurs de production, la hausse annuelle du niveau général des prix découle de l’augmentation des prix des produits du secteur « primaire » (+8,6%) et « tertiaire » (+1,0%) amorti par la baisse des prix des produits du secteur « secondaire » (-0,3%). Quant à la durabilité, la progression du niveau général des prix sur le plan national a été influencée principalement par l’accroissement de prix des produits « Non durables » (+1,8%) et des « services » (+1,0%).

Le taux d’inflation, calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois, au niveau national, s’est établi à 3,1% contre 3,3% le mois précédent.

(In LE MEDIUM n°636 du 17 au 23 Décembre 2024)

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