« Les leviers de la digitalisation face à l’objectif de maîtrise de la population fiscale en Afrique de l’Ouest », tel est le thème du séminaire régional, qui se tient du 18 au 22 mars 2024 à Lomé. Organisée par Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (Fmi) pour l’Afrique de l’Ouest (Afritac), en collaboration avec l’Office togolais des recettes (Otr), cette rencontre sous régionale vise à permettre aux participants, une quarantaine venue des administrations fiscales de dix pays, de faire un partage d’expérience sur les défis auxquels ils font face mais aussi de définir de nouvelles stratégies pour une meilleure mobilisation des recettes fiscales internes.

Les travaux qui ont duré cinq jours, ont permis aux participants d’échanger sur les dispositifs mis en place dans leur pays respectif dans l’optique de mieux maîtriser leur population fiscale, ceci grâce aux outils innovants qu’offre la digitalisation.

Désormais, les participants sont mieux aguerris pour élaborer un modèle régional de maîtrise des risques lié à l’incivisme, qui érodent le potentiel fiscal des Etats, et rédiger un spécimen régional de cahier des charges précisant les fonctionnalités attendues des solutions informatiques à mettre en œuvre pour relever le défi de la maîtrise de la population fiscale.

La maîtrise de la population fiscale, condition nécessaire au renforcement de la mobilisation des recettes intérieures, se traduit par une augmentation du nombre de contribuables effectifs, grâce à un suivi optimal des redevables ne respectant pas leurs obligations fiscales, à commencer par celles de se faire immatriculer et de déposer les déclarations prévues par code général des impôts.

A l’ouverture des travaux, le Directeur Général de l’Afritac, Oral Williams, a souligné que « nos pays sont confrontés aux défis de développement. La mobilisation des recettes est un pilier pour tous nos pays afin de soigner nos besoins de développement ». Il est donc « important que nos pays membres soient dotés d’outils pour mobiliser les recettes afin d’augmenter le taux de pression fiscale. La digitalisation est un est un instrument fiable pour y arriver. Avec cet outil, les pays auront les moyens de répondre aux imprévus notamment les chocs externes comme la covid 19 et la guerre entre la Russie et l’Ukraine », a-t-il conclu.

Rappelons que Afritac, basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, est créé en 2003 à l’initiative du Fonds monétaire international (Fmi), pour renforcer les capacités des administrations de ses dix pays membres, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Afritac a six domaines de compétences, notamment la gestion de la dette et le développement des marchés financiers, la gestion des finances publiques, l’administration des revenus, la restructuration et la supervision bancaires, l’analyse et les prévisions macroéconomiques et les statistiques macroéconomiques.

JPB

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