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Conformément à la tradition en matière de communication institutionnelle, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (Dgsn), du Royaume du Maroc, fait, en chaque fin d’année, l’état des lieux de la sécurité dans son ensemble. Ainsi, de la police de proximité au renforcement de l’ouverture de l’institution sécuritaire sur son environnement, en passant par la consolidation des piliers de la gouvernance sécuritaire et de la coproduction de la sécurité mais aussi les perspectives sécuritaires, tous les secteurs en lien avec la sécurité, et même le plan de carrière professionnelle du policier devant lui garantir une vie épanouie, sont touchés du doigt par ce document d’une vingtaine de pages répartis en sept grands axes stratégiques, présenté par les services de Sûreté nationale. Cette année encore, la règle n’a pas été dérogée. Quels en sont ainsi les spécificités de ces différents axes touchés ?

A chaque fin d’année, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (Dgsn) fait le point de la situation sécuritaire, dans son ensemble, conformément à sa traditionnelle communication institutionnelle. Celle-ci repose sur sept axes principaux à savoir :

Axe 1 : Nouvelles structures policières pour diversifier l’offre sécuritaire

Dans le cadre de la police de proximité et afin de l’étendre aux nouveaux pôles urbains, la Dgsn a, selon son rapport, mis en place 13 nouvelles structures de sécurité, au cours de l’année 2013, avec de nouvelles méthodologies de travail. Il s’agit pour la Dgsn, notamment de « renforcer les structures dédiées à la police de proximité et assurer l’adaptation des services à l’expansion urbaine », tout en s’attelant à ses attributions régaliennes, notamment la poursuite de la généralisation des unités mobiles de police de secours, opérant sous la supervision des salles de commandement et de coordination, sans oublier le renforcement des unités territoriales avec de nouvelles équipes.

Parlant des nouvelles structures de sécurité, on peut citer, entre autres, du 5ème District de police de Rabat, de l’arrondissement de police de Ryad, du 24ème arrondissement de police relevant de la Préfecture de police de Marrakech, la nouvelle l’unité mobile de police de secours à la préfecture de police de Kénitra, de deux brigades cynotechniques dans les villes de Kénitra et Larache, et un groupement mobile pour le maintien de l’ordre dans la ville de Settat.

En partenariat avec le ministère chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), la Dgsn a procédé à la généralisation, courant 2013, des espaces d’accueil des citoyens, destinés aux citoyens marocains et aux étrangers. Ces espaces visent à « promouvoir les services de police en réduisant considérablement le temps nécessaire à la réception et au traitement des demandes des usagers ».

L’année 2023 a également été marquée par le lancement des projets de construction de sept nouveaux bâtiments sécuritaires, et des sièges des arrondissements de police, des services des accidents de la circulation et de la santé à la préfecture de police.

Une chose essentielle à retenir, est le lancement, cours de l’année 2013, du processus de déploiement complet de la nouvelle identité visuelle visant à distinguer la flotte de véhicules de sûreté des autres véhicules et automobiles, avec à la clé la modernisation du parc de véhicules de sûreté nationale avec l’acquisition et la remise de 2.132 nouveaux véhicules au profit des différentes directions régionales et centrales de la sûreté nationale.

Axe 2 : le système de travail informatique avec des plateformes numériques complémentaires au service des citoyens et des fonctionnaires de police

Cet axe prend en compte deux volets, à savoir la transition numérique pour les documents d’identité numérique, donc à caractère administratif, et la mise en place d’une nouvelle génération de services, notamment numériques.

Sur le premier point, la Dgsn en plus du renforcement de l’infrastructure numérique destinée aux services à caractère administratif, a conclu des partenariats et accords visant la généralisation de l’utilisation de la plateforme « Tiers de confiance » pour la vérification de l’identité liée à l’espace « Identité numérique », d’ailleurs développé par la Dgsn elle-même.

Mécanisme d’information permettant aux citoyens d’accéder, en toute sécurité, aux différents services fournis par les secteurs public et privé, de manière à protéger leurs données à caractère personnel, la plateforme « Tiers de confiance » permet au « titulaire de la carte nationale d’identité électronique de s’identifier et de vérifier son identité et son utilisation dans les différentes opérations administratives et bancaires de façon instantanée, automatique et sécurisée ».

L’autre innovation est la mise à disposition de l’application « Mon identité numérique », téléchargeable, renforcée par le portail numérique interactif www.identitenumerique.ma. La première permet aux citoyens de créer, de surveiller et d’exploiter leur identité au sein de l’espace numérique de manière sûre et personnelle, à partir des données contenues dans la carte nationale d’identité électronique (Cnie), alors que la seconde permet aux citoyens de bénéficier des services d’identité numérique sans avoir à télécharger l’application sur les téléphones mobiles.

Tout cela a permis, selon ledit rapport, une réponse rapide et instantanée aux demandes des citoyens pour l’obtention de documents d’identification électroniques et administratifs et de titres de séjour étrangers. Au total, 4.269.781 cartes d’identité nationale électronique de nouvelle génération ont été émises au plan national alors 348.070 cartes d’identité nationale électronique ont été émises au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Pour ce qui est de services numériques nouvelle génération, les services techniques de la Dgsn ont poursuivi, en 2023, la mise en œuvre du chantier de numérisation du service public de sûreté, avec un impact positif sur le rendement sécuritaire, à travers le début de la généralisation du réseau des télécommunications unifiées de la police.

Dans l’optique d’assurer l’efficacité des interventions de sécurité sur la voie publique et de renforcer les mécanismes de contrôle du travail des patrouilles de police, un système de localisation géographique des patrouilles de police est en cours de généralisation à l’aide du système de positionnement mondial (Gps). Cela a eu pour effet, l’interpellation de 228 voitures et véhicules objets d’un rapport de vol, en plus de l’interception de 585 véhicules, dont les propriétaires font l’objet d’avis de recherche au niveau national pour suspicion d’implication dans des actes criminels.

L’autre nouveauté est l’exploitation du réseau social ‘’Facebook’’ pour la publication et la diffusion d’avis de recherche sur des enfants disparus faisant l’objet de recherches au profit des familles concernées, à travers le développement du logiciel « Tifli Moukhtafi » qui est relié aux arrondissements de police au niveau national.

Axe3 : Lutte contre la criminalité et renforcement du sentiment de sécurité

L’année finissante consacre le renforcement de la formation en matière des droits de l’Homme. Ainsi, les fonctionnaires de la justice pénale, le personnel actif dans le domaine de la police judiciaire et au niveau des locaux de la garde à vue, ainsi que des mécanismes et structures de prise en charge des femmes victimes de violences et des mineurs, ont été outillés à ce sujet. Cela a plusieurs effets, notamment :

1 -La baisse des indicateurs de criminalité et hausse des taux de répression

Courant 2023, la Dgsn a mis l’accent sur la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la criminalité pour la période 2022-2026 sur tous ses aspects, notamment le renforcement des structures de lutte contre la délinquance, le développement des laboratoires de la police scientifique et technique, l’intensification de l’utilisation des mécanismes modernes d’enquête pénale et l’ancrage de la dimension des droits de l’Homme dans la fonction de la police, entre autres.

Une approche intégrée a produit des résultats probants, notamment une baisse de 10% de l’aspect général de la criminalité. Les indicateurs des criminalité violente ont connu également une baisse, les crimes de meurtre et de coups et blessures entraînant la mort ayant reculé de 25%, les agressions sexuelles de 4%, les vols de voitures d’environ 19%, les vols qualifiés de 9% et les vols violents de 6%.

Dans la même dynamique, le taux de répression a connu des niveaux record pour une septième année consécutive, avec 95% du total des affaires enregistrées et à environ 92% des crimes violents. Aussi, les affaires de drogue nt connu une amélioration dans leur traitement grâce à l’intensification de la coopération entre les services de la Sûreté Nationale et de la Surveillance du Territoire National, ce qui a entrainé baisse significative (17%) des saisies du haschich, de 1,922 tonnes de cocaïne, de 6,88 kg d’héroïne et de 1.223.774 de comprimés d’Ecstasy et d’autres substances psychotropes.

Malheureusement, les affaires de sextorsion (en hause de 18% par rapport à l’année dernière) n’ont pas connu le même élan. L’immigration clandestine a été mieux maîtrisée avec le démantèlement de 121 réseaux criminels et l’arrestation de 594 organisateurs et intermédiaires. Les crimes de faux monnayage, d’usage frauduleux des moyens de paiement et de trafic de devises ont connu une baisse de près de 1,5% grâce aux services de la Sûreté nationale.

La lutte contre le terrorisme n’est pas du reste. Au cours de l’année 2023, 29 personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce genre d’affaires, ont été interpellées et déférées par la Brigade Nationale de la Police Judiciaire.

2-Les efforts de la police scientifique

Pour la sixième année consécutive, la police scientifique et technique a conservé la certification qualité ISO 17025, impactant ainsi positif la qualité des expertises scientifiques réalisées, sans oublier la hausse du nombre de répression des affaires criminelles pénales et contribué à la consolidation des mécanismes de procès équitable en s’appuyant sur des preuves scientifiques dans les investigations pénales.

Et les chiffres sont parlants : 714 expertises sur des documents falsifiés, soit une augmentation de 9% ; 137 expertises sur de faux billets de banque étrangers et nationaux ; et 264 expertises balistiques sur 149 armes à feu et 7 889 munitions et projectiles, en hausse de 31% par rapport à l’année dernière.

3-Consolidation des partenariats dans le domaine de la coopération sécuritaire

L’année en cours été marquée par la poursuite du processus du renforcement et de l’intensification des opérations de coopération internationale en matière de sécurité avec divers partenaires internationaux, y compris des organismes gouvernementaux et des organisations chargées des affaires de sécurité et de l’application de la loi, une coopération qui s’est concentrée principalement sur la coordination opérationnelle et sur l’assistance technique avec les pays amis et partenaires.

Cela s’est matérialisée par le choix du Royaume pour abriter en 2025 la 93e session de l’Assemblée générale de l’Organisation générale de police criminelle « Interpol », qui réunit les chefs et représentants des services de sécurité de 196 Etats membres et l’organisation les 6 et 7 décembre 2023 de la 47ème conférence des chefs de police et de sécurité arabes.

Des réunions bilatérales portant sur des questions liées au renforcement de la sécurité internationale se sont multipliées avec plusieurs partenaires, notamment le Bureau d’Investigation Fédéral américain (Fbi), le Direction générale de la police française, la directrice générale par intérim de la Sûreté de la Belgique, la Sûreté de l’Arabie Saoudite, le Système d’information de la République portugaise (Sirp), les Renseignements portugais (SIS), l’Office fédéral allemand de protection de la Constitution, et les services de la protection de l’Etat et du renseignement de la République d’Autriche.

4-Indication de la sécurité routière

Cette coopération a donné des résultats sur le terrain opérationnel avec, notamment le Bureau central national (Interpol Rabat) qui a procédé au suivi de la mise en exécution de 119 commissions rogatoires internationales émises par des autorités étrangères, et rendu public 121 mandats d’arrêt internationaux, ayant permis l’arrestation de 92 personnes faisant l’objet d’avis de recherche internationale de la part des autorités judiciaires marocaines.

La réaction adéquate a été la mise en œuvre d’un ensemble de programmes stratégiques en matière de prévention et de sensibilisation aux accidents de la circulation. Ainsi, 120 motos de grands et moyens cylindres ont été remis aux services de la Sûreté nationale en charge des contrôles, ceci afin de finaliser et généraliser une version actualisée du Guide de contrôle routier au profit des agents et fonctionnaires de police.

L’année 22023 a connu une augmentation de 7% des accidents physiques de la circulation dans le périmètre urbain (85.475 accidents contre 80.091 accidents similaires au cours de 2022). Ce qui a provoqué une hausse d’environ 1% des mesures de contrôle routier par rapport à l’an dernier. Le nombre des Amendes transactionnelles et forfaitaires (Atf), imposées durant l’année en cours, a accusé une légère baisse de 8,5 %.

Axe 4 : accompagnement des grands événements nationaux et internationaux, la consécration du modèle sécuritaire marocain

Cette rubrique regorge de deux éléments stratégiques, notamment l’Accompagnement de l’effort public pour secourir les sinistres du séisme d’Al Haouz ; et l’organisation des manifestations d’envergure

Sur le premier point, il s’est agit de l’exécution, par la Dgsn, des Hautes Instruction Royales et dès les premières heures suivant le séisme d’Al Haouz. Cela a permis l’activation du système de mobilisation spécial de gestion des risques et mobilisé l’ensemble de ses ressources humaines et logistiques pour contribuer à l’effort public afin d’apporter secours et assistance aux victimes, garantir la sécurité de leurs biens et préserver l’ordre public.

Toutes les équipes spécialisées de recherche et de sauvetage ont été mobilisées. Les interventions des services de sûreté nationale ont consisté « à garantir la sécurité des biens et des personnes dans les régions relevant de leur ressort, apporter du soutien aux autres forces publiques dans les zones rurales sinistrées ».

De même, la Dgsn a également permis de veiller à l’encadrement des initiatives volontaires et spontanées des hommes et femmes fonctionnaires de police qui se sont mobilisés dans le cadre de l’opération de don de sang au profit des victimes du tremblement de terre. Cet élan de solidarité a permis de porter assistance aux personnes ayant perdu leurs documents d’identité, ce qui a été résorbé avec une campagne de proximité pour assurer le renouvellement de ces documents administratifs (11.048 au total) au profit des habitants des régions affectées à Agadir, Taroudant, Marrakech et Beni-Mellal et leurs environs.

Dans cette dynamique, la Dgsn a contribué à hauteur de de 50 millions de dirhams (cinq milliards de centimes) au Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre. Ce qui s’est ajouté au un million de dirhams de la part de la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales des fonctionnaires de la sureté nationale.

Parlant des manifestations d’envergure, la Dgsn a mis en place, au titre de 2023, une vision stratégique afin d’accumuler et renforcer l’expertise en matière de sécurisation des grandes manifestations. Une orientation qui a accompagné l’accueil par le Maroc d’une série de rendez-vous à portée régionale, continentale et internationale.  Ces rendez-vous étaient l’occasion d’activation par les services de Sûreté nationale de protocoles de sécurité et d’organisation qui ont été « décisifs et efficaces », contribuant ainsi au rayonnement du Maroc. Le Festival international du film de Marrakech et la 47è Conférence annuelle des dirigeants arabes de la sécurité et de la police qui a eu lieu à Tanger, ont été les bels exemples dans ce sens.

Axe 5 : Gestion de la vie professionnelle des fonctionnaires de police

Sur ce chapitre, deux éléments majeurs sont à retenir.

D’abord, le volet recrutement et formation des agents de police qui ouvrent la voie sur les compétences professionnelles.

A ce jour, l’effectif des fonctionnaires de la Sûreté nationale s’élève à 79.830, avec une moyenne d’âge d’environ 40 ans. Une série de programmes et de projets liés à la gestion de la vie professionnelle des personnels de la police, a été mise en œuvre au cours de cette année 2023. Ainsi cette année, « six (06) concours externes ont été organisés pour le recrutement de 6.637 fonctionnaires, dont 30 commissaires principaux, 130 commissaires de police, 250 officiers de police, 50 officiers de paix, 2.050 inspecteurs de police, et 4.127 gardiens de paix », note le rapport de la Dgsn.

On retiendra que les candidats ont postulé pour ces postes via le portail électronique accessible au public sur Internet. Et les stagiaires de la police ont participé à des séminaires et des rencontres professionnelles initiés dans le cadre de la formation continue et des partenariats institutionnels. Dans ce sens, le rapport de la Dgsn note que « 12.846 fonctionnaires de la police ont bénéficié des programmes de formation professionnelle de la police, dont 52 % ont suivi des sessions de formation de base destinées aux nouvelles recrues de la Sûreté nationale, et 21 % ont profité de sessions de formation continue, et environ 12 % ont suivi des formations spécialisées dans les différents domaines policiers (…) ».

Cette année 2023 a été marquée par la mise en œuvre de des programmes de coopération bilatérale Sud-Sud et arabe. Dans ce sens, quelques 454 fonctionnaires étrangers de police de différents échelons et grades, ont été formés par le Maroc.

Pour ce qui est du développement des infrastructures et écoles de formation policière, la Dgsn a procédé à la réhabilitation et au développement de l’école de police d’Ifrane, ceci afin d’y installer un institut international de formation policière au profit des cadres de sécurité marocains et de leurs collègues africains.

On retient également qu’en juin 2023 une convention-cadre de partenariat et de coopération institutionnelle dans le domaine de la formation et la consolidation du respect des droits de l’Homme dans la fonction sécuritaire, a été signé par la Direction Générale de la Sûreté Nationale et l’Université Mohammed V de Rabat.

L’année 2023 a été marquée par l’organisation de plusieurs sessions de formation sur l’adoption de normes des droits de l’Homme au sein du système de travail de la police, ceci en lien avec la promotion de la culture des droits de l’hommes dans les programmes de formation policière.

Parlant du second volet de ce chapitre qui concerne la motivation et la discipline, et mécanisme de la bonne gouvernance, les services de la Sûreté nationale se sont employés à renforcer les mesures de motivation des fonctionnaires, en adoptant une approche intégrée plaçant le policier en tête des préoccupations liées à la gestion du service policier. Cette approche consiste en la mise en place de multiples mécanismes de motivation et de soutien professionnel, et la création d’un environnement de travail sain offrant toutes les garanties de sécurité fonctionnelle.

Das ce sens, « 19.818 policiers, de différents échelons et grades, ont bénéficié de ces promotions, soit un taux exceptionnel de près de 80 % du nombre total des fonctionnaires inscrits sur les tableaux des candidats éligibles à la promotion, conformément aux dispositions du statut des fonctionnaires de la Sûreté nationale ». 14 lettres de félicitations et de reconnaissance aux fonctionnaires ayant fait montrent d’un sens élevé de professionnalisme lors de l’accomplissement de leurs missions. De même, 2.193 fonctionnaires ont bénéficié du droit à la défense et au soutien dans le cadre de la consécration du principe “La protection de l’État” garanti par la loi aux personnels de sécurité à la suite d’agressions physiques et verbales auxquelles ils sont exposés durant l’exercice de leurs fonctions.

S’agissant des mécanismes de traitement des doléances administratives par la commission centrale des doléances créée en décembre 2018, la Dgsn s’est attelé au renforcement de cette commission qui a reçu cette année 2023, « 363 doléances administratives et émis en conséquence 157 recommandations pour la révision ou l’annulation de 12% des mesures disciplinaires prises et l’approbation de 86% des sanctions et mesures décidées », note le rapport de la Dgsn.

Au titre de la normalisation, le mécanisme correctionnel visant à sanctionner les fautes professionnelles émanant des fonctionnaires de police, a connu « 8.283 dossiers administratifs en 2023 et a émis 2.151 sanctions disciplinaires, dont 237 décisions de suspension, et 5.502 mesures disciplinaires à travers des avertissements écrits et des requalifications ».

A l’occasion des fêtes religieuses, un soutien financier direct et des bons d’achat ont été accordés au profit de 4.054 veuves et 289 policiers retraités de la famille de la sûreté nationale qui perçoivent une pension mensuelle limitée. Sur un autre plan, les frais de pèlerinage ont été pris en charge pour le compte de 295 bénéficiaires issus du corps de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire.

Dans cette large gamme, les enfants et orphelins des fonctionnaires de police n’ont pas été oublié. Une bourse de 10.000 dirhams, sur une durée de cinq ans d’enseignement académique, a été octroyée au profit de 36 étudiants. Par ailleurs, 116 élèves ayant obtenu des moyennes élevées dans les examens du baccalauréat ont bénéficié de prime d’excellence.

Le volet santé n’est pas du reste. L’Inspection des services de santé de la sûreté nationale s’est penchée au cours de l’année en cours à l’élaboration du plan d’action “Santé 2026”. Mais avant, 184.378 consultations et interventions médicales ont été effectuées, cette année 2023, au profit des fonctionnaires de police.

En soutien aux initiatives de santé, la Direction Générale de la Sécurité Nationale a alloué une aide financière exceptionnelle cette année à 269 fonctionnaires, à hauteur de 20.000 dirhams pour chaque bénéficiaire.

Axe 6 : La communication sécuritaire : un mécanisme de renforcement du sentiment de sécurité

En 2023, la Dgsn a veillé à la diversification et au renforcement des mécanismes de communication sécuritaire en vue de renforcer le sentiment de sécurité, accompagner le travail des services opérationnels de sûreté, et mettre en exergue les dispositifs sécuritaires adoptés lors des grandes manifestations organisées dans le Royaume. Dans ce sens, au total 4.955 activités de communication, 56 mises au point pour démentir les fake-news, 2.873 reportages vidéos, etc. ont été menées par les services de la communication sécuritaire.

Par ailleurs, 538 contenus ont été diffusés via les comptes des services de la Sûreté nationale sur les différents réseaux sociaux afin de jeter la lumière sur la réalité de certains crimes et démentir les fake-news, entre autres.

Pour ce qui est de la communication numérique et dans le cadre de l’accompagnement de leur travail régulier, les services de la Sûreté nationale ont été fortement présents et suivis, notamment séisme qui a frappé certaines régions du Haut Atlas. Le nombre d’abonnés aux comptes officiels des services de la Dgsn a atteint 1.127.944, dont 480.944 sur X (ex-Twitter), 440.000 sur Facebook et 207.000 sur Instagram.

La communication digitale a également permis de la traque des fausses informations qui ont circulé lors de la phase de gestion des effets du séisme, et jeté la lumière sur les actions menées par les services de la Sûreté nationale pour venir en aide aux victimes et réduire les effets de cette catastrophe d’Al-Haouz, notamment. Les contenus publiés à ce propos ont trouvé un large écho auprès des citoyen dans la mesure où certains posts et tweets ont collecté plus de 290.000 vues et 4.800 likes, note la Dgsn.

Ce moyen de communication a également permis, grâce aux expertises techniques et aux investigations, de détecté en 2023, un total de 260 contenus criminels à caractère violent.

Axe 7 : les perspectives, notamment la capitalisation des acquis sécuritaires et consolidation de la coopération sécuritaire

Il s’agit ici pour la Dgsn de « consolider les acquis réalisés en matière de modernisation des infrastructures et des services de police, tout en les améliorant, afin d’apporter une réponse adéquate aux attentes des citoyens et des citoyennes à l’égard du service public de police ». Un regard attentif sera maintenu sur le renforcement et la valorisation de la coopération sécuritaire internationale, par un partage d’expériences dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée avec les pays amis et partenaires, sans oublier les diverses organisations internationales intéressées par le travail de la police.

Dans les prochaines années, plusieurs projets se trouvant dans la phase finale de préparation, seront mis en œuvre. On peut citer, notamment la création d’un centre international de formation de police dans la ville d’Ifrane, un pôle de formation régional et international, qui devrait mettre « en œuvre de la Vision Royale clairvoyante visant à renforcer les relations de coopération Sud-Sud et consolider les mécanismes de coordination et de formation en matière de sécurité, afin de soutenir la présence et l’influence du Royaume du Maroc dans son environnement africain et international », souligne la Dgsn.

Aussi, la Dgsn veut-elle « généraliser les centres d’enseignement des langues dans diverses écoles de formation de Police, et de perfectionner les techniques de formation en matière de sécurité dans le sport et la gestion des grandes manifestations ». Cela vise à « renforcer les capacités de la police et les qualifications des ressources humaines – dans le cadre d’un projet à court terme – pour qu’elles soient prêtes à l’approche des manifestations sportives mondiales et continentales que le Maroc va abriter en 2025 et 2030 ».

Selon la Dgsn, l’année 2024 sera celle de la généralisation du projet de numérisation des services de Sûreté Nationale et de leur connexion aux bases de données centrales, sans oublier la poursuite de la digitalisation des services de la Police Judiciaire au niveau national. L’objectif étant de « rapprocher les services de délivrance des documents d’identité aux habitants des zones éloignées ».

Pour ce qui est de la motivation des fonctionnaires, convaincue que « l’amélioration des conditions de ses ressources humaines est la clé de voûte pour l’amélioration des services de police », la Dgsn souligne qu’il est prévu la construction, en 2024, d’une clinique pilote au nouveau siège de la Dgsn, d’ailleurs en phase d’achèvement. Cette clinique va s’ajouter au Centre de radiologie et d’analyses médicales de Rabat et aux centres régionaux de santé de la Sûreté nationale dans la quête de diversification de l’offre de santé proposée à la famille de la Sûreté Nationale. Il est prévu également la construction de deux centres de vacances à Martil et à Moulay Bouselham, avec l’espoir de lancer la réalisation de ces projets à caractère social au profit de la famille de la Sûreté nationale.

Notons qu’en matière de communication, la Dgsn entend innover avec l’organisation l’année prochaine de la cinquième édition des Journées Portes Ouvertes de Sûreté Nationale dans la ville d’Agadir, concomitamment avec la commémoration du 68ème anniversaire de la création de la Sécurité Nationale.

Bref, par ce rapport annuel, la Dgsn fait un tour d’horizon sur les aspects de la sécurité et du citoyen, par rapport à son intégrité physique, et de ses biens. Cela est une preuve toujours réaffirme de l’engagement de cette institution chargée de la sécurité quant à la poursuite de ses efforts visant à « consolider la sécurité publique, à renforcer le sentiment de sécurité et à améliorer les services fournis aux citoyens, aux étrangers résidents et aux touristes, en plus de l’amélioration des conditions professionnelles et sociales au profit de tous les membres de la famille de la Sûreté nationale ».

MC

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