Le Togo vient de réaliser un grand pas dans la promotion mais aussi dans la sauvegarde de son patrimoine en matière de danses traditionnelles. Le vendredi 10 novembre dernier, le ministère de la Culture et du tourisme a lancé officiellement, à l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (Ires-Rdec) de Lomé, le projet « Identification, renforcement des capacités, sauvegarde et promotion des danses traditionnelles du Togo comme vecteur de développement culturel durable ».

Initié par l’association Culture-Développement (Cul-Dev), avec le soutien financier conjoint de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’État togolais, via le ministère en charge de la Culture, ce projet se veut de contribuer à la sauvegarde de nos danses traditionnelles, avec un accent particulier sur celles en disparition, soulignent les premiers responsables de l’association « Cul-Dev ».

Selon un inventaire du patrimoine culturel immatériel (Pci) réalisé en 1989, quelque 132 danses traditionnelles avaient été répertoriées sur l’ensemble du territoire national. Plus de 20 ans après, précisément en 2011, le même exercice avait permis de recenser seulement 75. Chose curieuse, la disparition des danses et savoir-faire traditionnels, s’accompagnent logiquement de celle des instruments de musique, des chants, des pratiques associées et des métiers connexes. Il s’en suit celle des activités économiques qui en découlent.

Ce présent projet vient ainsi à point nommé consolider la sauvegarde et la promotion des danses et savoir-faire traditionnels togolais. Ainsi, onze activités ont été répertoriées dans le cadre de ce projet dans l’optique de l’élaboration d’un répertoire national et des répertoires régionaux, d’un coffret national mais aussi d’un plan stratégique de sauvegarde et de promotion de ces danses et savoir-faire ancestraux.

Pour le locataire du ministère en charge de la Culture et du tourisme, Dr Gbenyo Lamadokou, ce projet qui court de 2023 à 2025, « revêt une importance capitale pour notre pays car, il s’inscrit dans une démarche de sauvegarde d’un pan identitaire fort de notre patrimoine ; celui des danses traditionnelles ». La mise en œuvre de ce projet est le fruit de l’engagement des plus hautes autorités du pays qui veulent « affermir le soubassement de notre développement économique par la culture ».

Aux membres du Comité de pilotage de ce projet d’envergure, aux Directeurs régionaux des arts et de la culture et aux acteurs impliqués, le ministre Lamadokou les invite à être des relais dudit projet partout besoin sera.

La Rédaction

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