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Le pays a de grands rêves. D’ici à quelques années, il veut les réaliser l’un après l’autre, afin de garantir à tous une prospérité. La mise en place des réformes, projets et infrastructures est donc nécessaire pour y arriver. C’est une tâche que le gouvernement réalise avec beaucoup de rigueur et de vigueur.

La Direction générale du budget et des finances (Dgbf) a fait l’état des lieux de l’économie togolaise au premier semestre 2023. Les principales conclusions tirées montrent, sans l’ombre d’un doute, que le pays se rapproche de l’émergence. La situation économique à fin juin 2023 est telle que l’État a mobilisé 864,64 milliards de francs (pour une prévision annuelle de 1.957,48 milliards) pour financer son budget exercice 2023.  Donc, au terme du semestre, le taux de réalisation des ressources du budget général est de 44,26 %. Lorsqu’on compare la somme réunie de janvier à juin à celle de 2022 à la même période (797 milliards de francs), on a une hausse de 7,76 %.

Pour le Gouvernement, c’est une mission réussie grâce aux évolutions économiques dictées par les activités portuaires et aéroportuaires. La Dgbf évalue le montant recouvré au titre des recettes fiscales à 453,44 milliards, représentant un taux de réalisation de 49,71 % sur une prévision de 912,10 milliards. Les dépenses budgétaires sont, elles, calculées à 632,06 milliards de francs.

La contribution du port de Lomé à cette embellie est due à la modernisation de la plateforme logistique. Elle a été dotée de 02 grues mobiles de dernière génération en février 2023, ce qui a renforcé sa capacité de traitement des marchandises. De plus, l’infrastructure maritime a fait son entrée dans le top 100 des ports mondiaux en 2022. Sur les 06 mois, le volume du trafic total au port est de 15,174 millions de tonnes, contre 14,749 millions au premier semestre 2022, synonyme d’une évolution de 2,8 % en glissement annuel.

Quant à l’aéroport, le trafic de passagers marque une hausse de 25,3 % en glissement annuel, à la fin du premier semestre. Le nombre des passagers est de 632 083 contre 472 166 l’année passée. Plus loin en 2021, c’étaient 279 522 passagers au cours des 06 premiers mois. Toutes ces performances limitent le taux d’inflation du semestre en moyenne à 6,3 %, contre 7,8 % en 2022. L’agriculture et les échanges commerciaux jouent également leur rôle.

Il faut souligner que les dépenses budgétaires au Togo ont aussi pris du relief. Le 06 octobre 2023, l’Assemblée nationale a adopté la Loi de finances rectificative 2023, approuvant ainsi le collectif budgétaire proposé par le gouvernement. Elle est projetée à 1 975,5 milliards de francs Cfa en charges et en ressources. Comparé aux 1.957,9 milliards fixés premièrement, cela fait une augmentation de 0,9 %. Le Parlement signe aussi pour une hausse de 16,9 milliards de francs Cfa des recettes budgétaires, qui s’établissent à 1.204,1 milliards, contre 1.187,2 milliards dans le budget initial. En ce qui concerne les dépenses budgétaires, ce sont maintenant 1.572,3 milliards. Avant, le pays les projetait à 1.554,7 milliards. C’est donc une hausse de 17,6 milliards.

Le Gouvernement indique que ces réajustements sont indispensables en ce sens qu’ils vont accélérer les actions publiques en faveur du mieux-être. La mise en place des infrastructures routières, scolaires, sanitaires, industrielles, énergétiques, etc. nécessite des fonds et le pays prend des mesures en connaissance de cause, pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Koudjoukabalo (In LE MEDIUM n°577 du 31 Octobre au 06 Novembre 2023)

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