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Les résultats officiels des élections générales au Gabon proclamés par le président du Centre gabonais des élections (Cge), Michel Stéphane Bonda, ont donné hier nuit Ali Bongo victorieux avec 64,27% des suffrages exprimés, contre 30,77 % des voix pour son principal challenger Albert Ondo Ossa ainsi qu’une douzaine d’autres candidats. Quelques minutes après la proclamation de ces résultats, un groupe de militaires, une douzaine, ont pris la parole, sur les deux chaînes du pays, pour mettre fin au pouvoir d’Ali Bongo, en annulant les résultats de ces élections.

Les résultats des élections générales au Gabon sont annulés, la dissolution des institutions, les frontières sont fermées depuis la nuit d’hier, tels sont les nouvelles mesures prises, ce mercredi 30 août, par un groupe d’une douzaine de militaires qui ont pris d’assaut les deux chaînes de télévision du pays.

En effet dans la nuit d’hier, alors que le président du Centre gabonais des élections (CGE), l’institution qui organise le scrutin, Michel Stéphane Bonda, égrenait, sur la télévision nationale, Gabon Première, les résultats finaux donnant victorieux le président Ali Bongo, le signal a été coupé dès la fin de la lecture. Les mêmes résultats sont ensuite donnés sur l’autre chaîne, Gabon 24, se trouvant dans le Palais présidentiel. C’est ainsi que quelques coup de feu ont été entendus vers ce petit matin.

Un groupe de douze militaires ont apparu ensuite sur la télévision nationale et déclare, dans un communiqué, « mettre fin au régime en place » tout en précisant que « les frontières sont fermées ».

Ce groupe de militaire composé de bérets rouges, de bérets verts de la garde républicaine, de béret noir (du régiment blindé), des gendarmes, et un civil, déclare agir au nom du « Comité de transition et de restauration des institutions ». Ce groupe de militaire dénonce « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ».

En conséquence, ces militaires disent que les « élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. ». Aussi, soulignent-ils, « toutes les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle… ». Ils appellent « la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale ».

Dans les rues de la capitale Libreville, la population, malgré le couvre-feu, jubile d’avoir été libéré d’un pouvoir en place depuis quatorze ans, alors que des patrouilles militaires se multiplient afin d’assurer la sécurité.

Notons que déjà lors de la fermeture des bureaux de vote, l’opposant Albert Ondo Ossa avait accusé le camp Bongo de fraudes. A la proclamation des résultats, il avait appelé le président Bongo à reconnaitre sa défaite et à organiser la passation du pouvoir sans effusion de sang.  

Pour l’heure, le président Ali Bongo entouré de sa famille et de son médecin, est en résidence surveillée. Mais son fils Noureddin Valentin Bongo est arrêté pour  »haute trahison ».

Dossier à suivre…

JPB

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