
Les acteurs ouest-africains du secteur agricole et des financiers réfléchissent, depuis hier à Lomé, sur la production et la sécurisation des engrais en Afrique de l’ouest. Organisée par la Banque mondiale et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, cette rencontre de haut niveau se veut un cadre d’échanger sur les options et moyens à mettre en œuvre pour accroître la production locale des engrais, améliorer les infrastructures de distribution et renforcer le commerce intra régional des engrais.
Durant deux jours (30 au 31 mai 2023), les ministres en charge de l’Economie et des finances et de l’Agriculture des Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, devront « convenir des engagements à prendre et des mesures à mettre en œuvre pour la mise en place d’un système durable et compétitif de production et d’approvisionnement des producteurs ouest africains en engrais de bonne qualité, à des prix compétitifs et en temps réel ».

Les participants réfléchiront également sur « la problématique des engrais et de la santé des sols en Afrique de l’Ouest, les leçons apprises et les meilleures pratiques à travers la région ».
En ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre togolais en charge de l’Agriculture, Antoine Lékpa Gbégbéni, a souligné que « la sécurité alimentaire est un enjeu crucial en Afrique depuis toujours, avec des défis importants pour assurer l’accès à une alimentation suffisante et nutritive pour la population. La crise actuelle, née de la conjugaison des différents chocs à l’échelle mondiale liés au changement climatique, à la pandémie au coronavirus, à l’insécurité civile et à la guerre entre la Russie et l’Ukraine a mis en exergue les risques majeurs liés à une trop grande dépendance de nos pays vis-à-vis des importations alimentaires… ».

Ainsi, relève-t-il, « pour promouvoir et garantir durablement la sécurité alimentaire sur le continent, le développement de l’agriculture doit constituer un levier stratégique axé sur l’amélioration de la productivité agricole et étroitement lié à la santé des sols ainsi qu’à l’apport suffisant d’engrais minéraux et organiques ».
C’est à ce titre que la rencontre de Lomé qui se tient en prélude de celle de juillet prochain à Dakar (sur le même), se veut de réfléchir à la création d’un environnement favorable pour un accès des producteurs agricoles aux engrais et aux autres intrants agricoles et de mettre en œuvre des stratégies pour faciliter la fertilité des sols. Il sera alors essentiel de « convenir ensemble des mesures à mettre en œuvre pour asseoir un système durable et compétitif de production d’engrais de bonne qualité et à des prix compétitifs pour un approvisionnement efficient de nos producteurs ».
Aussi les participants devront-ils s’engager à doubler la productivité agricole d’ici 2035 dans une approche de gestion intégrée de la fertilité des sols, d’inverser la dégradation des terres et de restaurer la santé des sols sur au moins 30% des sols dégradés.

Une oreille attentive sera accordée aux démarches idoines afin de faciliter les formalités douanières et administratives des importations en vue de réduire les délais d’admission des produits et par conséquent minimiser les coûts.
Les travaux de Lomé seront assortis, d’une « feuille de route, accompagnée d’une déclaration d’engagement de tous les acteurs en termes d’appui et de contribution à sa mise en œuvre ».
Notons que le Togo, malgré un contexte mondial marqué par une crise alimentaire aigüe, par endroit, a réussi à bénéficier d’une subvention sur les engrais pour la campagne agricole 2022-2023.
La Rédaction
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